La côte ouest de la capitale n’est pas seulement ce “nid de riches” où se côtoient nouvelle bourgeoisie, affairistes et rêveurs d’un monde meilleur. Ce n’est pas non plus ce haut lieu des plus grands scandales bancaires qui ont affaibli l’économie nationale, ou de mœurs qui ont entaché la morale d’un patelin de conservateurs.
Conservateurs, si bien que les badauds se pâment toujours à s’occuper admirablement de leurs champs de culture, ou bien pour d’autres des petits bateaux de pêche qui piochent les poissons qui ornent les tables des prestigieux restaurants et “brochetiers” des villes et villages qui longent ladite côte. La modernité telle qu’elle est établie ne veut rien dire pour ces petites gens dont la simplicité renvoie à une certaine Algérie nostalgique de ses us et coutumes. Et Staouéli, ville distante de 20 km d’Alger, est un de ses maillons forts d’un littoral fadé par un modernisme de façade qui engloutit tout sur son passage. Celui où le béton a dévoré les espaces et les esprits. Les odeurs de brochettes, les trottoirs “colonisés” et le bouillant marché font recette commune pour une jeunesse dépravée. Une jeunesse qui, pourtant, avait mieux à faire que d’assurer le rôle peu amène de “scrutateurs” au niveau des parkings de fortune. Staouéli, leur ville, pouvait leur assurer de meilleurs horizons. En sport, notamment par le truchement de nombreuses associations actives. Parmi lesquelles le DRB Staouéli, fondé en 1964 sous la symbolique appellation de Jeunesse Sportive de Staouéli (JSS) avant qu’on arabise le sigle (Chabab Riadhi de Staouéli) quelques années plus tard, code de l’EPS oblige. Historiquement, le club vaut surtout par son équipe de basket-ball qui illumine toujours les salles de la balle au panier du pays. La légende commencera au début des années 1970 avec l’accession du club en D1 où il passera six bonnes saisons avant de se voir casser une première dent à l’orée de la réforme sportive qui l’obligeait à refaire ses classes en Régionale pour l’aberrant prétexte d’absence (déjà !) de parrainage d’une entreprise publique. Parent pauvre, fils de pauvres parents, en fait. Trente plus tard, le DRBS qui avait entre-temps regagné l’élite au sein de laquelle il se forgera une belle petite réputation, un palmarès (un titre national en 1997 et une 2e place en 1989, un trophée national en 1999 et deux fois finalistes malheureux en 1981 et 1993, une 6e en Championnat arabe en 1989 puis une 3e place en 1999 et enfin un titre maghrébin en 2006). Pour un club qui n’a de ressources que les “maigrelettes” subventions étatiques, le palmarès est éloquent. A titre d’exemple, cette saison le DRBS qui compte, outre le basket-ball, les sections d’athlétisme, de football et de karaté (toutes catégories et les deux sexes confondus), a fonctionné avec un budget estimé à 555 millions de centimes dont une enveloppe de 250 millions remise par le MJS au titre de l’organisation du dernier championnat maghrébin tenu en novembre/décembre derniers à Staouéli. Les 180 millions de la DJSL ainsi que les 10 millions de cts offerts respectivement par le BDL et SIDAR en plus des 85 millions de centimes alloués par un opérateur de téléphonie mobile n’ont pu compenser toutes les charges engagées (salaires des joueurs, frais de transport et d’hébergement, sans oublier ceux inhérents à la location des terrains et des couloirs d’athlétisme au niveau de l’OCO). Une situation qui met davantage de pression sur les épaules de la direction du club, laquelle par la voix du président du CSA, M . Mohamed-Chérif Merouani, tire la sonnette d’alarme. Le président de l’association, qui se réjouit que son club bénéficie gracieusement des installations existantes au niveau de la commune, se dit, par contre, outré par les lenteurs enregistrées dans le versement de la subvention communale qui est de l’ordre de 700 millions de centimes. L’APC a, certes, versé en juin 2006 la somme de 1,2 milliard de centimes dans les comptes du club, mais cette subvention a été allouée au titre de l’exercice écoulé qui a servi à payer les dettes et engager la nouvelle saison. «Depuis, on attend toujours qu’on nous débloque la subvention de l’actuel exercice. Nous devons régulariser les athlètes des sections de basket-ball et de football qui n’ont pas reçu de salaire depuis deux mois et certains d’entre eux nous doivent deux à trois mois de salaire de la saison dernière. Nous devons aussi honorer nos engagements envers la vingtaine de techniciens, conseillers et entraîneurs qui encadrent nos différentes équipes. Cette situation nous pénalise, surtout à l’approche de la fin de saison où notre équipe “garçons” de basketball ambitionne de remporter le titre et faire de même en coupe d’Algérie. Sans cette subvention, nous risquons la paralysie d’ici peu», révèle le président de l’association qui n’a pu, par ailleurs, délimiter les responsabilités du retard pris par les services de l’APC à libérer le montant promis. «Chaque fois, on nous apporte la même réponse, à savoir que le budget n’est pas encore voté», avance-t-il. Il s’avère, en fait, que ledit budget ne sera peut-être jamais voté tant que les membres de l’Assemblée populaire, hostiles au P/APC, M. Saïd Bouifer, ne lèvent pas leur veto. Des conflits partisans qui empoisonnent la vie d’une association sportive, c’est la nouvelle mode de cette Algérie bradée par le pluralisme de bazar… M.B.
CHAMPIONNAT NATIONAL 1 A (20e JOURNÉE)
Lundi de recréation…
Aucun grand choc n’est au programme de la 20e journée du championnat national prévue ce lundi, où les cinq premiers devraient logiquement engranger les deux points de la victoire, excepté le WB Ain-Bénian (6e) qui se rend chez le coleader, le WA Boufarik. L’autre coleader, le DRB Staouéli, visiblement remis de sa défaite face au MC Alger, se rend à M’sila, pour y rencontrer la JSBM, une équipe de la seconde moitié du tableau. Le MC Alger, qui joue encore une fois à domicile, accueille la formation de Hadjout que dirige l’ex-star du WAB, Mohamed Yahia. La logique veut que les camarades de Boulaya l’emportent, mais leur récente défaite devant le WB Ain-Bénian pourrait encourager les camarades de Mehennaoui à rééditer le même exploit. L’autre gros bras de la compétition, le CRB Dar-El-Beida, jouera un match derby face au Nasr d’Hussein-Dey qui, a priori, n’a pas les moyens nécessaires pour contrer cette belle machine de Hakim Meddour. L’ASPTT Alger entreprend, pour sa part, un long mais facile déplacement à Annaba. L’équipe locale, l’AUA, se morfond au bas du tableau sans avoir réussi des coups d’éclat comme elle a l’habitude de le faire. Le dernier match de cette journée se déroulera à Rouiba. Les locaux n’auront pas beaucoup de peine pour se défaire de la lanterne rouge, le CRB Témouchent, qui évolue cette saison avec une équipe rajeunie, mais manquant visiblement d’expérience. M.A.
START
Lundi 26 février
A Boufarik (16h) : WA Boufarik – WB Ain-Bénian
A Rouiba (15h) : NA Rouiba – CRB Témouchent
A M’sila (17h) : JSM M’sila – DRB Staouéli
A El-Harrach (16h) : NA Hussein-Dey – CRB Dar-El-Beida
A Hydra (16h) : MC Alger – USMM Hadjout
A Annaba (15h): AU Annaba – ASPTT Alger.