CÔTE DE IVOIRE : Koré Moïse (Président de la FIBB): «La préparation des Eléphants se fera aux Etats Unis»
M. Koré Moïse a été confirmé à la tête de la Fédération Ivoirienne de Basket-Ball (FIBB) pour un mandat de quatre ans. Après son élection prévisible, le patron ivoirien de la balle au panier donne quelques traits de la courbe qu’il entend donner au basket ivoirien.
Sport-Ivoire : Après une année d’intérim vous êtes reconduit pour un mandat plein de quatre ans, à la tête du basket ivoirien. Quels sont vos sentiments après cette élection ?
Koré Moïse : La famille du basket ivoirien a décidé de nous offrir un second mandat. A partir de ce moment nous ne pouvons qu’être content. Nous mesurons l’ampleur de la tache qui nous attend parce que le basket en Côte d’Ivoire, c’est beaucoup de chantiers. Nous sommes contents mais nous ne perdons pas de vue l’essentiel qui est de remettre le basket ivoirien sur les rails du succès et de la notoriété internationale.
S-I : Y a t’il des innovations que vous apporterez dans la gestion du basket local ?
K. M : Le basket est une discipline qui existe en Côte d’Ivoire et qui a ses priorités et ses compétitions qui sont chaque année organisées par l’organisme africain et mondiale. Nous y participons. Ce que nous essaierons, c’est d’améliorer la pratique du basket en Côte d’Ivoire et de permettre à nos jeunes d’être compétitifs et d’aller glaner des lauriers au plan international. Maintenant si nous avons assez de moyen, la fédération essaiera de créer des moments de joie dans le cœur des sportifs ivoiriens. Nous pourrons inviter des stars mondiales telles que Michael Jordan, Magic Johnson pour qu’elles viennent visiter la terre d’Eburnie. Mais le plus important c’est de travailler à la mise en oeuvre de notre programme qui est de former nos formateurs et de donner une meilleure base à nos jeunes.
S-I :Un contrat de partenariat lie la FIBB à la marque Dia. Et ce partenariat stipule dans l’un de ses points que des équipements doivent être livrés aux clubs du championnat de Côte d’Ivoire et à toutes les sélections nationales. Qu’en est-il aujourd’hui ?
K. M : J’arrive de Paris où j’ai eu à discuter avec l’équipe de Mohamed Dia. Les échantillons m’ont été présentés et je pense que tout est prêt. Une date dans les prochaines semaines sera publiée aux sportifs et à la presse sportive pour la remise officielle des équipements conformément au contrat de partenariat signé par les clubs et la FIBB avec l’équipementier Dia.
S-I :A quel niveau êtes-vous quant au projet de construction d’une salle entièrement dédiée à la pratique du basket ?
K. M : La politique de dotation du basket d’infrastructures fait partie de notre projet de développement du basket-ball ivoirien. Nous avons ainsi envoyé des courriers à toutes les mairies d’Abidjan. Quelque soit le quartier nous irons pour commencer notre projet.
S-I :Les échéances africaines de la CAN et des Jeux Africains étant tout près, comment entrevoyez-vous la préparation des Eléphants de Côte d’Ivoire ?
K. M :Nous avons une quarantaine de joueurs à l’extérieur. Il faut être réaliste car si nous voulons faire jeu égal avec l’Angola, le Sénégal ou le Nigeria, il nous faut compter, comme eux, sur notre diaspora. Nous avons de bons et grands éléments et je pense que si nous nous mettons rapidement au travail, comme c’est prévu ces jours-ci, nous sommes capables de présenter une équipe compétitive aux prochains championnats d’Afrique à Luanda et aux Jeux
Africains d’Alger.
S-I :Avez-vous une politique particulièrement dans le recrutement des joueurs de la diaspora qui constitueront à présent l’ossature des Eléphants hommes de Côte d’Ivoire ?
K. M :Il n’y a pas de politique particulière. Ces éléments viennent de terminer leur championnat universitaire et de clubs. Je pense que valablement en mi-avril, nous pouvons démarrer notre préparation foncière autant à Abidjan qu’à l’extérieur. Mais je préfère être à l’extérieur pour être moins assujetti aux aléas d’une salle qui n’est pas toujours disponible. Nous pourrons à l’extérieur avoir des installations et des équipements pour faire un stage moderne. La préparation se fera aux Etats Unis et en France et nous reviendrons en Afrique pour la CAN.
S-I:Quel appel pouvez lancer à l’endroit des sportifs ivoiriens et de la famille du basket-ball ?
K. M : Les difficultés sont propres et communes à toutes les fédérations. J’appelle toutes les fédérations sportives de Côte d’Ivoire à une réflexion sur la réorganisation et le financement du sport, pour que la loi qui règle les problèmes règle également ceux de la viabilité du sport en Côte d’Ivoire. Je voudrais également inviter les acteurs du basket à s’unir autour de notre discipline commune pour qu’ensemble, nous relevions les défis qui vont nous permettre de remettre la Côte d’Ivoire au premier plan africain.
Interview réalisée par Patrick GUITEY