22 avril 2013

TUNISIE : L’ESS remporte l’acte I de la finale du championnat

Nabil Hattab : «Rien n’est encore joué…» Monêm Oune : «On pouvait mieux faire…»

Zyed Channoufi a été la carte surprise d’une ESS qui a fait l’essentiel face à une ESR inconstante en attaque. N. Hattab et M. Oune racontent l’acte I
Nous sommes contents que la rencontre ESR-ESS s’est déroulée dans une bonne ambiance. Rien à voir avec la fin houleuse contre le SN. Hormis ces chants qu’on retrouve dans toutes les salles, la majeure partie du public de Radès s’est bien comportée, faisant honneur aux couleurs d’un club prestigieux. Les organisateurs et les dirigeants de l’ESR et les forces de sécurité ont été généreux pour accomplir leurs tâches. Le match? C’était palpitant avec deux équipes aux styles différents, mais qui jouaient à l’usure. ESS et ESR ont plus réussi sur les erreurs de l’adversaire que sur leurs propres systèmes de jeu. Regardez la fin du match : les pertes de balles, les paniers à trois points de Channoufi et le nombre de fautes ont tranché au bout du compte. On s’est assuré, encore une fois, que cette ESS a un énorme capital-réalisme. On l’a vue souffrir au début de la saison, mais on voit bien comment ce groupe est capable de briller dans les matches à enjeu. Les joueurs savent gagner et sortir des situations pénibles. L’ESR, quant à elle, n’a pas démérité. Elle pouvait gagner, elle aussi, mais il lui a manqué ce métier individuel en attaque. Quand on tient bon en défense, et que l’on perd la balle facilement en attaque, on finit par payer cash. L’ESS est à 1-0, c’est une sorte d’ascendant psychologique non négligeable.
On vous propose de revenir sur la première manche en écoutant Nabil Hattab et Monêm Oune.

ESS : pointeurs et défense !
«Nous avons très bien entamé le match avec une défense homme à homme agressive pour étouffer l’adversaire. Mais avec le nombre élevé de fautes qu’on nous a sifflées, il fallait retrouver la zone et assouplir la rotation défensive. C’est pourquoi, l’ESR a pu faire circuler la balle et déborder facilement sur certaines actions. J’avoue que notre jeu intérieur n’a pas bien fonctionné avec un Makram Ben Romdhane marqué de près, mais précieux vers la fin. On a dû compter plus sur les pointeurs, sur l’adresse et sur la création de Gaga. Le Grec nous a libérés avec ses passes décisives et son jeu face au panier. Je n’oublie pas surtout l’apport de Zyed Channoufi impressionnant avec ses 5 paniers à 3 points. Il nous a été d’un grand apport en attaque. C’est un joueur appliqué et bien formé. Voilà qu’il s’éclate et nous propulse. Je résume : nous étions très forts sur le plan mental et le plan application. Mais nous n’avons pas développé notre jeu intérieur. C’est une très bonne victoire à prendre», nous a dit Nabil Hattab.

ESR : goût d’inachevé
«Nous avons eu des bobos de santé pour un grand nombre de joueurs. Stressés, emportés par l’enjeu, mes joueurs ont mis un quart-temps pour rentrer dans le match. Nous avons bien géré l’aspect défensif (zone press, zone sur la moitié du terrain…) en bloquant Makram Ben Romdhane. Mais nous avons déployé une grande débauche d’énergie, chose qui nous a penalisés en contre-attaque et en transition. Je suis satisfait de l’attitude défensive de mon équipe. Peut-être qu’on n’a pas trop fait attention à Zyed Channoufi, mais vous avez vu qu’il réussissait ses paniers à 8 mètres ! Nous devons faire mieux en attaque et profiter plus des contres», a affirmé Monêm Oune.

Ascendant ou pas ?
Du côté radésien, il n’y a plus droit à l’erreur si l’on veut préserver les chances de gagner le titre. La série ne fait que commencer. M. Oune dit que «l’équipe qui progresse au fil des matches est celle qui gagne vers la fin. Rien n’est encore perdu pour nous. Je peux compter sur les qualités techniques de mes joueurs pour revenir à 1-1». Dans le camp soussien, c’est la victoire du cran et du savoir-gérer.
«Rien n’est encore joué. Le prochain match sera beaucoup plus difficile que le premier. Mais nous serons quand même plus à l’aise que l’adversaire», rétorque N. Hattab.
Auteur : Rafik EL HERGUEM