22 avril 2013

REUNION : Saint-Paul gagne une bataille


 
Dans un match accroché, parfois tendu, les Saint-Paulois ont su relever la tête pour finalement s’imposer et enlever la première manche face au BCD. (Photo H. B.)
 
bcsp-bcd : 82-70 - Les Saint-Paulois, devant leur public, ont su revenir hier d’un handicap de 12 points à l’entame pour enlever la première manche de leur demi-finale.
C’est l’histoire maintes fois revisitée du lièvre et de la tortue. L’histoire de Dionysiens qui menaient hier 12-0 après 2 minutes dans leur demi-finale aller face à Saint-Paul. Un stade de la compétition où les trois années précédentes les Saint-Paulois se présentaient en lièvre, pour finir les dents dans le parquet. Cette fois, c’est le rôle de la tortue qu’ils avaient investis. Mais la tête n’était pas sortie de la carapace au coup d’envoi. Il fallait attendre trois minutes et un lancer franc de Lionel Fernante pour ouvrir le compteur. Et enclencher la marche avant pour ne plus se retourner. "Ce n’est pas une grosse surprise, estimait Stan Irigaray un coach productif hier, avec 16 points. On a toujours du mal à commencer. Mais ça nous a peut-être servi après". Sûrement. Car le nuage sur lequel s’étaient installés les Dionysiens allait s’évaporer. Et leur avance fondre alors que l’intensité montait au terme d’un premier quart-temps bouclé sur un handicap de 6 points pour les hôtes (17-23).
Un ban pour le banc
"On a bien démarré et on s’est dit que ça allait être une grande soirée, soufflait Georges Assassa. Peut-être qu’il y a eu déconcentration après cette entame alors que l’on s’attendait à un match compliqué". En effet. Après avoir passé un 6-0 à l’entame du 2e quart-temps, les Saint-Paulois recollaient (23-23, 12’) avant de foncer. Limités à 8 points, incapables de se frayer un chemin vers le panier quand les Saint-Paulois rentraient dans la raquette comme dans du beurre, le BCD câlait dangeureusement pour rentrer aux vestiares dominés de 10 points (41-31). Le repos ne changeait pas la trame de l’histoire. Erickson Tatel, sur un nuage, muselait Souleymane Diallo, limité à 11 points hier, auteur "d’un mauvais match, comme il l’avouait lui-même. En tant que leader, c’est ma faute et on a pas su relever la tête". Celle des locaux restait froide. Et fonctionnait à plein régime dans un troisième quart-temps où ils contenaient le retour dionysien (59-53). Les trentenaires saint-paulois gardaient leurs nerfs. S’appuyant sur un banc très performant (59 points contre 18 au BCD !), une rotation dionysienne défaillante et d’une jeunesse qui répondait présent, notamment Fernante et Tatel, appelés à prendre la barre suite aux quatre fautes en seulement 17 minutes de Guillaume Salaün.  "Je m’étais préparé toute la saison pour ce match, que ce soit face à Loyalle (Saint-Pierre) ou Diallo, soufflait Erickson Tatel. Avec Lionel (Fernante), on a pu pousser l’équipe. C’est notre rôle quand il faut prendre le relais des trentenaires !" Eux aussi allaient bien, merci.
Suite au prochain épisode
À l’image de son entraîneur, Stan Irigaray, qui rentrait le quatrième de ses paniers primés à 30 secondes du terme pour donner l’extrême onction, répondant à son cadet Tatel, qui à 2 minutes de la fin était lui aussi en réussite derrière la ligne, avec en bonus la faute (76-64). La messe était dite. Et la communion avec un public pour une fois présent au coup de sifflet final pour savourer cette victoire. "Quel plaisir !, se délectait coach Stan. C’est ça qui fait la différence. Maintenant, on va essayer d’accrocher le prochain match". Ce sera samedi prochain à Champ-Fleuri, avec "un ou deux bus de supporters si la mairie fait un effort", glissait opportunément le président Angibaud. Il faudra bien ça. Car ils seront attendus par des Dionysiens qui ont soif de revanche, prêt à renvoyer dans leur carapace cette tortue qui a su faire le dos rond. "On n’a plus le droit à l’erreur, confiait déjà requinqué Souleymane Diallo. Mais c’est pas plus mal. J’aime jouer avec la pression". Reste à savoir dans ce deuxième acte comment s’écrira la fable. Et si la grenouille, qui cherche un interprète, saura éviter l’écueil de vouloir être plus grosse que le bœuf