REUNION : Deux colosses pour un trône
La lutte s’annonce acharnée aujourd’hui entre les Saint-Pierrois et les Dionysiens pour la conquête d’un titre qui échappe depuis longtemps à ces deux monstres du basket réunionnais. (Photo d’archives/SLY)
FINALE HOMMES. Les deux meilleures équipes de la saison se départageront à partir d’aujourd’hui pour s’asseoir dans un trône qu’ils n’ont pas occupé depuis longtemps.
C’est à la fois peu et beaucoup. Depuis 2009 et son dernier titre, le BCD n’a plus connu la consécration en championnat. Ils ont bien atteint deux fois la finale en 2010 et 2011. Pour deux échecs. Saint-Pierre y a goûté l’an passé, sans vraiment existé face à la Tamponnaise, après une petite traversée du désert suite à leur "three peat" des titres 2006-2007-2008.
"On est excité"Court mais long pour ces deux colosses du basket réunionnais qui ont dû vivre dans l’ombre de la Tamponnaise et affronter l’émergence de Saint-Paul. Presqu’une anomalie pour le BCD et Saint-Pierre qu’ils veulent corriger."C’est l’apothéose de la saison, avance Georges Assassa, le coach dionysien. Mais il ne suffit pas d’y être, il faut gagner. Quatre ans (sans titre de champion) c’est long". "On est excité mais on veut absolument gagner", lâche Daniel Doro, l’entraîneur de Saint-Pierre revenu aux commandes il y a trois ans, alors que le SPBB bataillait dans le Challenge de la Ligue.
"L’année dernière on était un peu surpris (4e de la poule élite, Saint-Pierre avait éliminé Saint-Paul, 1er, en deux matches en demi-finale, Ndlr) et en finale le Tampon nous avait été supérieur. Mais cette année, il faut gagner. On a l’équipe pour, on s’est bien préparé et on a fini premier de la poule des As".
À quelle adresse le trophée ?
Premier ex æquo, en fait. À égalité parfaite avec le BCD jusqu’au point average particulier. Mais comme la compétition n’accepte pas l’égalité, il avait fallu trancher. Une sombre histoire de quotient sortie de nulle part s’en était chargée. Elle n’aura pas sa place aujourd’hui sur le parquet de Champ-Fleuri, théâtre de cette première manche alors que Mandela accueillera la deuxième et un éventuel match d’appui. Une série alléchante qui avait comme bande-annonce le match retour de poule des As, où le BCD avait dominé de 6 points Saint-Pierre. Le même écart qui séparait les deux clubs au match aller, alors que lors de la première phase Saint-Pierre avait gagné d’un point. La seule défaite à domicile de la saison des Dionysiens. "C’est loin", expose Daniel Doro. Il préfère prendre comme référence "le match chez nous contre Saint-Paul, qui était presque parfait".
Un soir où l’effectif quatre étoiles des Sudistes s’était mis parfaitement en musique. Récitant sa partition où la note peut résonner parfaitement de tous les instruments, que ce soit d’un secteur intérieur impressionnant avec Panchbaya, Minatchy, Saïd, Ulysse Payet ou Bitor, mais aussi des artilleurs hors-pair comme Mardaye ou Loyalle.
Le danger venait de partout. "Ils ont la taille, le physique, l’adresse... On ne peut pas tout empêcher, souligne Georges Assassa. On va donc privilégier un ou deux aspects". Il misera de son côté sur son soliste aux hautes envolées, Souleymane Diallo, bien accompagné cette saison par un orchestre au diapason à l’image de Biscou, Bounin, Clain ou Tsbaboto.
"Du 50-50"
Avec une faiblesse à l’intérieur où Mathieu Géréone n’a pas eu l’apport escompté. "Diallo peut changer un match", avance Daniel Doro. C’est aussi l’avis des entraîneurs que nous avons consulté (voir ci-contre), qui donnent Saint-Pierre favori. "Ce sera du 50-50", estime Daniel Doro. "Il faut gagner ce match aller et on verra", répond Georges Assassa. On a hâte de voir
Hervé Brelay
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