REUNION : Insubmersibles Tamponnaises

 

Jamais les Dionysiennes n’ont pu contester la domination des Tamponnaises qui filent vers le triplé. (Photo : Éric Lejoyeux)

 

finale dames - Ne cherchez pas de joie criée trop haut ou trop fort. Ni de préparation d’un pot de célébration qui est pourtant quasiment acté pour dimanche prochain, à l’issue de la finale retour, que les Tamponnaises disputeront chez elles après s’être imposées, hier, à Champ-Fleuri, lors du premier acte. Dans les grandes largeurs, 84-61, sans jamais avoir tremblé. Et sans s’avouer déjà vainqueur. Les seules, peut-être à nier l’évidence. "On a essayé de faire de notre mieux", lâchait humblement la Tamponnaise Lise Sinacouty, qui a la mi-temps comptait 21 points sur sa ligne de stats, la moitié de son équipe. "On a eu des hauts et des bas, les consignes n’ont pas toujours été appliquées mais on a joué notre match à fond".

individuelles et collectives
Sans jamais laissé la moindre lueur d’espoir à des Dionysiennes volontaires mais dépassées. Trop vite asphyxiées par un 7-0 d’entrée qui annonçait une après-midi délicate. "On n’était pas concentrées", estimait simplement la meneuse dionysienne Fazulhaa Mercher. Rédhibitoire face à une armada tamponnaise bien huilée, qui n’a toujours pas humecté l’amer goût de la défaite cette saison, avec cette capacité à "hausser notre niveau et s’adapter", estimait une Mélody Gamarus de gala, hier, auteur de 20 points et de paniers sur une jambe. "On sait comment réagir quand il le faut". Et de quelle manière. Car après avoir pris largement les devants, basculant après 10 minutes à 12 points d’avance (25-13), elles allaient enfoncé à leur main le clou. Tranquillement. Mais profondément et inexorablement. Broyant tout espoir de retour des Vertes comme lorsqu’à une minute de la mi-temps, ces dernières revenaient à 7 points (29-36) avant que Lise Sinacouty n’enfile un panier primé et un and one.
"tous les ans on essaie"
De quoi doucher un semblant d’enthousiasme. "Tous les ans on essaie", livrait résignée Éléonore Bon, qui avec ses 23 points a pourtant pesé de tout son poids dans la bataille. "C’est difficile à avaler de remonter puis de prendre un panier au buzzer. On ne peut pas faire jeu égal". La deuxième période venait confirmer cet amer constat. Mélody Gamarus prenant le relais de Lise Sinacouty, portant l’équipe quand le collectif se grippait. Allant chercher un and one improbable à 2 secondes de la fin de la période comme un coup de grâce (66-45). Il n’y avait plus qu’à dérouler. "Au moment où le jeu collectif se délitait, on a su se ressaisir", appréciait Marc Risacher, l’entraîneur tamponnais. "On ne peut pas rivaliser, analysait son homologue Bernard Hospital. On a essayé de jouer, de prendre du plaisir mais ce n’est pas suffisant". "Ce n’est pas pour autant que l’on va lâcher", se reprenait Éléonore Bon, se projetant sur le match retour de dimanche. Pour relever une mission quasi impossible face à cette machine tamponnaise, qui tâchera d’enlever le titre à la maison. Le troisième d’affilée. Presqu’en se baladant. Avant peut-être de voyager vers les finalités N3 pour trouver une adversité à sa mesure
H. B.
- BCD - TBB 61-84
À Champ-Fleuri. 600 spectateurs. Arbitres : MM Lauret et Rouget. Mi-temps : 29-42. Quarts-temps : 13-25, 16-17, 16-14, 15-18.
BC DIONYSIEN  : Audrey Boyer (3 pts), Mercher (7), Biguena (1), Sedze (2), Zemire (14), Larnaudy (2), Coutin (2), Maillot (2), Salem (5), Bon (23). Entraîneur : Bernard Hospital assisté de Sébastien Isambert.
TAMPONNAISE BB : Mangalaza (6 pts), Robert (5), Gamarus (20), Nemorin (18), Aurore Boyer (6), Issop (-), Gonneau (-), Bijoux (3), Sinacouty (26), Gauvin (-). Entraîneur : Marc Risacher.