SENEGAL : Amadou Gallo Fall, manager général des "Lions" : « Le basket sénégalais manque d’expertise et de professionnalisme »
Il est au "courant et comprend le mécontentement et la déception du peuple sénégalais que nous partageons" pour la 9e place sur 16 nations" qui est dans les annales de l’histoire" acquise par l’équipe nationale masculine de basket en Angola à l’occasion du 24e championnat d’Afrique masculin des nations (du 15 au 25 août 2007). Lui qui depuis une plus d une dizaine d’années "essaie de contribuer au développement du basket sénégalais, a la conscience tranquille car "je me suis acquitté de ma tache comme depuis toujours bénévolement, tout ceci sans moyens ni budget, j ai toujours pris en charge personnellement tous mes déplacements " entre autres rassembler les joueurs sénégalais évoluant a l’étranger et s’assurer de leur disponibilité pour l’équipe nationale, organiser des stages à l’étranger. Il a même trouvé un sponsor pour les « Lions », l’équipementier sportif Nike qui s’est engagé pour deux ans avec le Sénégal. Malgré l’amertume qui l’habite, il a dit devant les confrères hier qu’ il est toujours disponible, "prêt à continuer cette mission" celle de permettre au Sénégal "de retrouver sa place dans le gotha". Il, c’est bien sûr Amadou Gallo Fall. Le manager général des "Lions" par ailleurs vice président des Dallas Mavericks et fondateur de la première académie de basket en Afrique Seed, revient ici sur les raisons de l’absence du coach Sam Vincent en Angola, ses relations avec son prédécesseur Abdourahmane Ndiaye "Adidas 1", le ministère et la fédération, son avenir avec les "Lion ».
Les problèmes du basket sénégalais
"Nos problèmes sont structurels et organisationnels avec des lourdeurs administratives, des procédures longues, des compétences non définies, des problèmes d’expertise, un manque criard de professionnalisme à tous les niveaux qui nous empêchent de bien collaborer avec des gens qui fonctionnent selon les standards internationaux. Nous trainons tous ces maux depuis 20 ans quels que soient les hommes qui ont occupé les postes. Mais au lieu de les résoudre, nous avons toujours mis des bandages pour les cacher. Pour le championnat d’Afrique d Angola, tous ces problèmes ont fini par exploser simultanément. Le président de la fédération a eu le courage de reconnaitre tous ces manquements. Il ne faut pas essayer de trouver un bouc émissaire, faire du chasse à l’homme qui va nous retourner 20 ans en arrière, mais essayer d’avoir cette vision a long terme qu’il nous faut pour le haut niveau
Cas Sam Vincent.
"Nos problèmes structurels ont finalement dérouillé beaucoup de plans mis en place. Quand j’ai été nomme manager général, il m’a été demandé de trouver un coach. J’ai choisi Sam Vincent qui est un bon coach qui connaissait l’Afrique et qui y a gagné. Il aime le Sénégal, croit en son potentiel et pensait réussir ici ce qu’il n’a pas réalisé avec le Nigeria. Dès lors, on avait décidé de lui faire un contrat. Un accord a été fait. On peut ne pas respecter les engagements pris vis-à-vis de moi, mais cela n’est pas valable pour lui.
Quand il s’est rendu en Italie pour le tournoi de Milan, il a senti que les accords conclus ne s’étaient pas matérialisés et il savait que je n’avais aucun moyen de contrôle sur ça. Il m’a même dit qu’il a acheté soin billet pour retourner à Dallas. Malgré cela, il voulait venir en Angola. Mais après la défaite contre la Côte d’Ivoire, il m’a dit qu’il ne pouvait plus prendre de risque pour venir. Un contrat, ça s’exécute. J’en profite pour vous parler du cas de Yamar Diène, blessé en Italie, on l’a ramené à Dakar pour le soigner, mais on ne s’est pas occupe de lui, il est retourné à Houston pour se soigner lui-même, il m’appelle tous les jours."
Relations avec Abdourahmane Ndiaye "Adidas 1"
"Moi je suis le supporter numéro un de Abdou qui est un coach à l’expertise reconnue, il a réalisé de bons résultats à Aix en Provence et Villeneuve d’Ascq q’ il a même qualifie en Euroligue. Moi, j’ai démarché sans fanfare Adidas pour qu’il vienne entrainer l’équipe nationale en 2005. Si pour 2007, nous avons proposé un autre coach, Sam Vincent, c’est parce que Abdou avait un contentieux avec le ministère. Nous ne voulions pas que notre participation au championnat d’Afrique soit compromise par cette affaire."
Ministère des Sports et fédération
"
Je n’ai de problème avec personne. Moi je parle de vision, de programme de développement du basket sénégalais. E 1997 après la dernière victoire en championnat d’Afrique à Dakar, j’avais produit un document où je proposais des actions à accomplir pour se maintenir dans le haut niveau. Ce document a été remis aux autorités. Il faut que tout le monde se mette sur la même longueur d’onde."
Avenir de manager général
"Je suis prêt à continuer ma mission de manager général pour être constant dans ma démarche qui est celle de participer au développement du basket sénégalais, de contribuer à l’image d’une Afrique gagnante comme l’ont fait nos footballeurs et nos basketteurs qui ont intégré la plus grande ligue de basket du monde, la NBA. Je suis toujours disponible. Je m’investirais toujours manager général ou pas. Il ne sert a rien d avoir un titre alors qu’on n’a aucun moyen d’action ou de décision.
Propos recueillis par El Hadj Mamadou DIOUF
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