01 septembre 2007

SENEGAL : Alioune Badara DIAGNE et la débâcle des ‘Lions’ : Une préparation moyenne explique la contre-performance

Le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, Alioune Badara Diagne, a mis à l’index une préparation moyenne comme étant l'une des raisons objectives de la contre-performance des ‘Lions’ classés 9es aux derniers championnats d'Afrique de basket joués en Angola (15 au 25 août).

Lors d'une conférence de presse organisée hier au lendemain de la réunion d'information du bureau fédéral, Alioune Badara Diagne a reconnu que la préparation ‘n'a pas été celle que nous avions souhaitée’, avant de conclure que ‘d’une manière globale la préparation du Sénégal a été moyenne’. La préparation de l'équipe devait initialement se faire en trois étapes (Dallas, Tunis, Italie). En lieu et place des 43 jours de préparation préfixés, le Sénégal n'a en effet regroupé ses éléments que durant douze jours à Dallas au lieu des 22 et 13 à Bormio (Italie). Les ‘Lions’ n'ont fait qu’un séjour de 24 heures à Tunis au lieu des cinq jours prévus.

D'autre part, le président de la fédération a fustigé l'absence de certains joueurs qui n'ont pas daigné répondre à l'appel de la sélection, et n'ont pas donné d'explications valables de leur forfait, estimant que c'est également une donnée qui a participé à fausser la préparation. ‘Nous avons eu des joueurs qui étaient avec nous à Dallas et qui nous ont lâchés en cours de route sans donner d'explications’, a dénoncé le président de la fédération qui, d'une manière générale, juge la préparation ‘assez moyenne’. ‘La deuxième phase de la préparation en Italie a été bonne. Mais globalement, on peut dire que notre préparation a été moyenne’, a analysé Alioune Badara Diagne qui a refusé pourtant de se ‘réfugier derrière cet alibi pour expliquer notre performance’. Selon lui, le Sénégal a été battu parce que ‘nous n'avons pas été bons’.

Le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball a aussi fait part de son scepticisme quant à l'efficacité d'organiser des stages aux Etats-Unis d'Amérique, affirmant que les préparations dans ce pays posent toujours des problèmes. ‘Nos préparations aux Etats-Unis nous posent souvent des problèmes’, a déclaré Alioune Badara Diagne. Dans un futur proche, la fédération étudiera l'opportunité d'organiser des stages aux Etats-Unis, a indiqué M. Diagne, soulignant que le choix d'aller à cette période de l'année à Dallas reposait sur une ‘recommandation de Sam Vincent. C'est la période des Summer-leagues auxquels prennent part certains de nos joueurs en fin de contrat’, a précisé le président de la Fédération. Le Sénégal, qui devait débuter sa préparation pour le championnat d'Afrique à Dallas, le 1er juillet dernier, n'a finalement rallié la ville texane que le 12 du même mois. Le retard de douze jours des ‘Lions’ à cette première étape de la préparation s'explique par la non-obtention à temps du visa d'entrée sur le territoire américain.

Par ailleurs, Alioune Badara Diagnea soutenu que la 9e place du Sénégal ‘est la plus mauvaise place jamais obtenue par le Sénégal dans cette compétition’. Il a assuré que, désormais, la fédération mettra un trait sur la présence de certains joueurs toujours convoqués en sélection sans jamais venir mouiller le maillot national. A ce propos, M. Diagne a déclaré que ‘nous avons décidé de ne plus convoquer en sélection nationale certains joueurs’ qui ne répondent jamais à l'appel de la sélection malgré les multiples appels. ‘On ne comprend pas qu'un joueur qui participe au camp de Dallas, décide subitement de nous lâcher sans explications’, a déploré le président de la fédération, faisant allusion au joueur Nba de Dallas, Ngagne Desagana Diop qui a fait faux-bond à l'équipe nationale.

Concernant la question de l'absence du coach américain des ‘Lions’, Sam Vincent, dont il dit d'ailleurs que le contrat est rompu depuis la constatation de son absence en Angola. Le président de la fédération a déclaré que la ‘responsabilité de la fédération est de n'avoir pas anticipé sur la disponibilité de Sam Vincent’, reconnaissant que ‘l'expérience Sam Vincent est un échec’.