02 septembre 2007

MAROC : 6ème en 2005, 10ème en 2007 - Quelle doctrine après l’Afro basket 2007 ?

Une fois encore le basket-ball national a vu son rêve pour figurer dans le lot des gros cylindrés du continent se gazéifier en Angola. Un rêve qui se complique d’une édition à l’autre. Une fois les lampions éteints sur la 24ème édition africaine, les phrases toutes faites et des slogans passe-partout, n’ont pas manqué de faire jour pour masquer l’échec du team national.

Comme disait l’autre « si on avait gagné le cap vert, le team national allait figurer dans le dernier carré ». Le décollage espéré vers un meilleur positionnement n’a pas eu lieu, et comment peut-il y avoir, devant l’absence d’un vrai programme de travail pour le team national, et dont le passage sur le parquet national depuis 2002, on n’a pas besoin des doigts des deux mains pour faire le compte. Pour les observateurs de la grosse balle orange, le championnat d’Afrique des nations représentait une occasion adéquate pour évaluer le basket-ball national.

L’évaluation d’une discipline n’est pas une science exacte. Mais aujourd’hui elle s’appuie, et particulièrement en basket-BalI sur des techniques souvent sûres. Mais le plus important, aujourd’hui nous connaissons le résultat atteint par le team national, et la nouvelle position de notre basket, qui doit nous permettre de passer à la phase essentielle, celle du changement de vision par rapport au reste du continent ,celle de la pensée stratégique, pour identifier clairement les forces et les faiblesses du basket-ball national, au lieu de continuer d’avancer des excuses qui ne tiennent ni debout ni assis.

Les choix stratégiques qu’ils conviennent d’adopter, et ce pour renforcer la qualité technique du basket-ball national qui manque d’expérience. La fédé, qui reste le plus souvent un service et non un pouvoir, et qui dit pouvoir dit fermeté, dans les décisions où le constat est plus qu’alarmant, puisqu’on continue à croire trop, aux dons, au hasard, à la chance, au lieu de croire au travail, c’est au nombre d’heures d’entraînements, bien compris, que viendra la classe car dans le sport il n’y a pas de secret. Depuis belle lurette, les lacunes techniques et tactiques existent, mais à chaque fois on préfère poser le problème autrement, rester à l’abri de vraies réformes, le technicien Yougoslave M. Marjanovic, au service de la fédé depuis deux ans, dans le cadre de la solidarité Olympique, il connaît bien des choses .

Le problème de la formation en particulier chez les jeunes existe, d’où une insuffisance en qualité et en quantité, si on ajoute les difficultés que connaît le centre de formation de basket-ball, en lice depuis plusieurs années, pour produire des joueurs de puissance internationale. Le team national n’a plus la pointure des gros bras du basket-ball africain, et ce par un championnat national ,qui quoiqu’on dise, est d’un niveau moyen, sinon médiocre où le plus souvent ce sont les joueurs étrangers qui font la différence, de ce fait, le système de jeu s’articule le plus souvent autour d’eux. Outre ce problème, il est difficile pour notre basket de produire des joueurs de qualité et ce, par manque de cohérence, de concertation pour l’élaboration d’un plan de travail avec des directives, en prenant en compte des situations des différentes ligues, aussi bien sur le plan financier qu’humain.

Les méthodes adoptées jusqu’à présent n’ont rien apporté, à commencer par la formule du championnat qu’on change chaque saison, selon les caprices des uns et des autres. De retour de l’Angola, les observateurs s’attendaient à ce que le bureau fédéral tient une réunion pour une mise au point sur la participation du team national à l’afro basket 2007, mais voila, on décide de lancer le 22 Septembre le championnat, 2007-2008, sans pour autant faire connaître les choix politiques choisis pour l’avenir, le seul mobile, les prochains rendez-vous arabe prévus pour le mois d’octobre prochain en Egypte. L’essentiel n’est plus de participer, mais de faire bonne figure.

L’avenir du basket-ball national repose aujourd’hui sur la clairvoyance de ses décideurs, sur la création d’une véritable concurrence au sein du groupe, ou, jusqu’à présent il y a eu trop de souplesse dans le choix de ses joueurs, pour la simple raison qu’il ne repose nullement sur des données concrétisées par des statistiques, et ce, poste par poste, ajouter à cela ,le team national doit disposer d’un coach à plein temps pour pouvoir suivre le championnat national, pour construire un groupe selon sa vision tactique. Le pouvoir de la fédé, c’est de donner un sens à notre participation a l’Afro basket 2007, au lieu de passer sous silence le dernier résultat, qui reste médiocre, non seulement par le classement ,mais aussi par la qualité du jeu fourni.

On est passé de la 6ième à la 10ème position, ça reste tout de même un résultat négatif. Aujourd’hui comme par le passé, l’histoire retient le nom du champion, comme elle la fait en 1965, l’année où notre pays fut sacré champion d’Afrique. Aujourd’hui, le basket-ball national doit répondre aux attentes, car ni le potentiel humain, ni les moyens infrastructurels ne manquent. Fonder l’avenir, c’est connaître son présent, et notre présent on le connaît, qu’on évite de dire, que dans quatre ans, on aura une bonne équipe, mais de définir le but à atteindre chaque année, jamais de but difficile à atteindre, en sport seul le résultat compte.

Saïd B. CHERKI