Ce soir débute la deuxième phase du championnat. Des cinq clubs qualifiés pour la poule des As n’en restera que quatre après dix journées, qui iront en demi-finale et se disputeront le titre. Revue d’effectif.
basket-ball : 1ere journée de la poule des as
Au moins, il n’y aura pas beaucoup de mouchoirs à sortir, à l’issue de la cette poule des As, qui démarre ce soir. Une douzaine tout au plus, staff compris. Car cette deuxième phase ne laissera qu’une seule des cinq équipes qui la composent sur le carreau. Les quatre autres iront automatiquement en demi-finale. On peut se questionner sur cette saison saucissonnée, qui fait jouer autant de matches pour ne mettre de côté qu’une seule équipe. Et sur l’intérêt de ne pas intéresser plus la poule de brassage, avec pourquoi pas comme au hand à son issue, des bonus pour les premier, deuxième et troisième (respectivement 3, 2 et 1 points au départ de la deuxième phase). Voire de faire des poules à cinq, ce qui oblige un club à être exempt chaque week-end. Mais on s’arrêtera aux questions car le règlement, c’est le règlement et que c’est comme ça. Ce soir, c’est donc “un nouveau championnat qui commence ?, comme le souligne Georges Assassa, l’entraîneur du BCD.
les aiglons sans bitor
Une dernière ligne droite qu’entameront avec zéro point les champions en titre, Saint-Pierre, les Aiglons, la Tamponnaise et Saint-Paul. Mais pas exactement dans les mêmes dispositions. Même si, comme le soulignait Daniel Doro l’entraîneur saint-pierrois à l’issue de la première phase, on retrouve là les cinq équipes que l’on attendait. Longtemps, la Montagne en aura pourtant fait douter deux. D’abord les Aiglons, qui ont décroché leur billet chez les promus lors de l’ultime journée de poule de brassage, en décrochant une victoire de deux petits points. Pas de quoi troubler leur entraîneur Patrick Lacaille, dont l’équipe est montée en régime au fil des matches. Il ciblera "quatre gros matches face à Saint-Paul et au Tampon. Il faudra en gagner trois pour aller en demi". Ce sera sans Ludovic Bitor, qui devait s’engager mais dont la mutation a été bloquée par la Ligue "et d’autres clubs", estime le technicien dionysien.
saint-paul en "outsider"
Saint-Paul, demi-finaliste des quatre derniers exercices, n’a pas ces soucis de qualification. Mais déplore plusieurs absences de taille. Stan Irigaray, épaule, Guillaume Salaün, adducteurs, Johnny Labbe, reprise, et Cyril Gauthier, malade, font cruellement défaut à cette équipe. Surtout leur caractère, qui “manque chez les jeunes“, souligne Guillaume Dhaussy. Passés très prêt de la correctionnelle en première phase, ils ont dû en passer par un match d’appui face à la Montagne et bénéficier de la contre-performance de ces derniers face à Sainte-Marie pour ne pas hypothéquer leur saison. Ils entameront cette poule des As en ayant perdu contre tous leurs adversaires lors de la poule de brassage. Ce qui fait d’eux "l’outsider, dit leur entraîneur. Au moins personne ne va nous attendre et on a rien à perdre".
Le Tampon non plus. Presque aussi en outsider. Sans faire trop de bruit, les Sudistes sont là. Avec qui plus est un tout autre visage que l’an passé, où avec une mixte, ils avaient quand même atteint les demi-finales sous la conduite de Gilles Chane-Kee. Ce dernier est toujours là. Autour de lui se sont agrégés les anciens du dernier titre en 2012, qui avaient quitté le navire l’an passé. Avec Guillaume Rivière, Cyril Hoarau, Thomas Hoareau, mais aussi le retour d’Ulysse Payet et l’arrivée de l’expérimenté Henri Lembé-Ndongué de métropole, les Tamponnais font de nouveau peur. Même sans Romuald Tami-Tabeth dont l’arrivée est annoncée depuis août et qui semble quasi enterrée. D’autres pistes sont à l’étude mais pour l’instant, c’est toujours l’expérimenté Cyril Hoarau qui pilote. "Chacun apporte son expérience, précise ce dernier. Les jeunes se fondent dans le moule. On est optimiste car c’est un nouveau championnat qui commence où les équipes vont élever leur niveau’.
Même le champion en titre du BCD devra en passer par là. Malgré une première phase parfaite et une victoire la semaine dernière en Trophée coupe de France, la troisième de rang, ils vont devoir se remettre à l’ouvrage. "À chaque match, on sera attendu, estime Georges Assassa. C’est une motivation supplémentaire pour nos adversaires. Il faut garder une continuité de jeu et d’attitude. Il ne faut pas faire de calcul". Pas besoin d’en faire à la vue du collectif qui s’est constitué et qui tourne comme tourne comme une horloge. Les Dionysiens semblent favoris à leur propre succession mais ne sont pas à l’abri de remous s’ils tombent dans la facilité.
Saint-Pierre ne les a pas encore vus sous cet angle. Encore une fois, ils ont trébuché sur la dernière marche dimanche dernier lors du Trophée coupe de France. Encore une fois ils ont manqué la lutte finale, ce qui a impliqué une large remise en question. "On a parlé mardi, expose Daniel Doro, très marqué par cette déconvenue à l’image de tous ses joueurs. Ce qui ressort, c’est la peur de gagner. On joue bien avant de s’écrouler dans le dernier quart-temps où personne ne veut prendre ses responsabilités. On essaie d’oublier mais ça reste dans un coin de notre tête. Il nous reste le championnat". Finalistes des deux dernières éditions, les Saint-Pierrois ont gardé leur ossature en y ajoutant l’expérience de Laurent Parata et de Yannick Doro. Ce dernier, blessé au genou dimanche, sera absent pour la reprise. Un problème dans l’ajustement tactique voulu par son entraîneur. "On manque d’adresse à l’extérieur. Comme tout le monde sait que l’on est fort à l’intérieur et ferme, on doit améliorer ça". Pour affronter une concurrence aux dents longues.
Hervé Brelay