REUNION : Fichue fin de match !
Les “Aiglons” ont offert une belle résistance toutes ailes déployées durant les 30 premières minutes, mais l’expérience des “Cobras” les a neutralisés dans le dernier quart-temps.
“Nous sommes les petits Poucets de cette compétition car le groupe est jeune et fait sa première expérience en Coupe de l’océan Indien. En face ils ont pour eux le métier, l’expérience et l’avantage athlétique. Ils sont les incontestables favoris de ce match et du tournoi,” nous confiait Alain Joarane, l’entraîneur des Aiglons peu avant l’entame de la partie. Lui-même et ses troupes s’attendaient au pire à ce moment-là. Pensez donc : les Cobras ! D’abord la seule évocation du nom en lui-même faisait monter quelques frissons. Mais surtout, il y avait de quoi nourrir une légitime appréhension face à un groupe fort de deux étrangers (un Nigérian et un Tanzanien) et de trois internationaux. Une escouade, qui plus est, détentrice de la couronne de championne de l’océan Indien depuis deux ans. Mais après les trois premières levées de 10 minutes, voilà que le meilleur ouvrait les bras aux Dionysiens. Il y avait de quoi s’enhardir, car jusque-là leur retard n’était que de trois points. Ils en avaient successivement inscrit 19, 22 et encore 19, se payant même le luxe de mener à la mi-temps. Certes la différence n’était pas abyssale (41-39 seulement) mais tous les espoirs étaient permis. Tout était possible avec des David Fong Kiwok, Jerry Boyer, Mathieu Babet, Nicolas Payet ou encore Dominique Tréport, constamment sur le porteur du ballon, souvent intraitables en défense, toujours prompts à profiter de la moindre faute de l’adversaire, vifs dans l’attaque et portés par le vent de la réussite.
“Encourageant pour la suite”
Tout était possible face à une équipe seychelloise, certes dominatrice sous les panneaux, mais souvent malheureuse au moment de conclure et quelque peu empruntée dans ses phases offensives. Hélas, trois fois hélas, le vent favorable à nos couleurs a brusquement tourné et démâté le bel ensemble. À l’attaque du quatrième quart-temps il n’y eut plus qu’une seule équipe sur le terrain. Les Seychellois faisaient ce qu’ils voulaient, sans avoir à forcer leur talent, multipliant les attaques dans tous les sens et concluant sous tous les angles possibles. Les Aiglons avaient du mal à enchaîner alors qu’ils se trouvaient harmonieusement quelques minutes plus tôt à la façon d’un grand orchestre. Les attaquants étaient aux abonnés absents. Plus personne ne passait, plus rien ne rentrait. Seulement 7 points marqués en 10 minutes ! Une misère au regard de la réussite antérieure. “Nous n’avons pas été ridicules, loin s’en faut et la prestation de ce soir est encourageante pour la suite,” déclarait Alain Joarane en fin de match. “Nous tâcherons de résister face aux adversaires à venir et surtout de profiter pleinement de ce qui constitue notre première expérience à ce niveau. Ce ne sera que du bonheur,” soulignait pour sa part David Fong Kiwok. Mieux vaut nourrir une attente émerveillée plutôt qu’une vision tragique.
Alain Junot
En coulisses
David Fong Kiwok (Aiglons) : “On a manqué de rythme en fin de partie et de condition physique aussi. Face à des joueurs supérieurs athlétiquement et expérimentés il est difficile de tenir dans ces conditions. Nous tâcherons de résister face aux adversaires à venir et surtout de profiter pleinement de ce qui constitue notre première expérience à ce niveau. Ce n’est que du bonheur.” Jean-Marc Lacaille (dirigeant des Aiglons) : “Tout notre groupe s’est donné à fond, mais la condition physique était un peu courte pour tenir jusqu’au bout. Le dernier quart-temps a été catastrophique. A ce moment-là les Seychellois ont développé une belle circulation de la balle tandis que de notre côté les garçons avaient un peu trop tendance à jouer isolément.” Yolaine Coste (présidente de la Ligue réunionnaise de basket) : “J’ai passé un bel aprés-midi. Les filles du BCD ont largement dominé leur sujet. C’est d’autant plus remarquable que le groupe est composée de nombreuses jeunes joueuses. Les garçons des Aiglons n’ont pas connu la même réussite, mais ils n’ont pas été ridicules non plus. Nul doute que cette expérience leur sera bénéfique. Je souhaite que ce tournoi soit maintenant inscrit au calendrier de la Fédération internationale de basket. Ce sera forcément un plus pour les relations entre les basketteurs de notre région.”
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home