05 mai 2007

MAROC : Finale de la Coupe du Trône 2006-2007) - FAR-MSR (filles), ASS-IRT (garçons)

Que la fête commence !
Plus de 40 équipes au départ de la plus prestigieuse compétition nationale, quatre restent pour le dernier plateau final pour voir qui des FAR, MSR, ASS ou l’IRT aura le privilège d’aller brandir le trophée dont rêve tout sportif.

C’est parti pour deux fois quarante minutes de folie à la salle du complexe Moulay Abdellah, où on va sans aucun doute jouer à guichets fermés, de Tanger à Rabat en passant par Salé, les amateurs de la grosse balle orange pour rien au monde ne comptent rater un tel rendez-vous.

L’AS-FAR chez les filles, va défendre une nouvelle fois son titre et tenter de confirmer la main mise sur le basket au féminin devant la jeune équipe du MSR. L’IRT fera de même devant l’ambition montante des Slaouis, pour réaliser un vrai exploit, et ce après-avoir vécu au début de la saison une mini-révolution aussi bien au niveau de l’équipe dirigeante, qu’au niveau de l’effectif.

Avant le double coup d’envoi entre l’ambition des uns, la force et les certitudes des autres, tout le monde y croit dur comme fer pour monter sur la première marche du podium, le plateau de la Coupe du Trône 2006-2007 s’annonce explosif à plus d’un titre.

FAR-MSR : L’expérience militaire face à l’ambition Moghrébiste Chez les filles, on attendait sur le plateau final, le FUS vainqueur de la Coupe du Trône (2001, 2002 et 2003), ou encore le WAC finaliste de la dernière édition pour défier une nouvelle fois la force tranquille des joueuses du coach Hanafi M’Hamed, mais voilà celle du coach Moufid qui dame le pion à tout le monde pour s’inviter par la grande porte à la fête. La formation du MSR (filles), nous rappelle celle qui fut chez les garçons le porte drapeau du basket-ball national dans les années 50 et 60, et le premier club à avoir brandi la Coupe du Trône (59-60) devant le MCO.

C’est l’époque des Feu Mansouri, hajji, Doukkali, El Yamani, les Belgnaoui, Mouniam. Aujourd’hui le Moghreb de Rabat refait surface grâce à sa jeune équipe, fruit d’un travail entrepris au sein de l’école du club en attendant l’éclosion de celle des garçons. Devant le tenant du titre, et favori pour succéder à lui-même, le cinq du MSR, avec un jeu extérieur bien étoffé avec à la base Amal et Fatima-Zahra, peut tourmenter la sérénité des militaires très fiable dans le jeu défensif, en plus d’une présence physique et l’expérience de Zinnia, l’une des meilleurs intérieurs du championnat national. La puissance de feu des militaires aura-t-elle raison de l’ambition des jeunes joueuses du MSR qui vont tenter le coup, prendre le risque pour marcher sur le dos du dragon. Voilà une finale à suivre avec intérêt malgré sa programmation à midi, un horaire peu orthodoxe, chose qu’on a nullement appréciée dans l’entourage du MSR. A retenir par la fédé, pour éviter dans l’avenir de reléguer le basket-ball national féminin au second plan.

ASS-IRT : Le suspense

Pour toute la ville de Salé, c’est l’année ou jamais. Mais pour Tanger, leur équipe qui revient de loin pense à son tour pour garder le trophée. Un plateau qui s’annonce explosif aussi bien sur le parquet que dans les tribunes.
Les Slaouis ont été les premiers cette saison à mettre les baskets, avec un recrutement tous azimuts. L’ASS est complet à tous les postes, des meneurs arrières - ailiers et quatre intérieurs. Puis il a le meilleur ailier du championnat Zakaria Maebashi (ex.TSC). Ce qui a donné au groupe une nouvelle donne sur le plan offensif, sous la conduite du coach Houari Driss. Un jeu en mouvement, avec tout l’arsenal des pénétrations, fixations, passes, pour pouvoir assurer quasiment les situations sous le cercle ou hors de la zone. Pour l’entourage de l’ASS, il ne compte pas sortir les mains vides du complexe Moulay Abdellah.

Avant de mettre le premier pas sur le parquet, le mot d’ordre est « ne pas se disperser les idées ». Ce qui semble le plus souvent difficile dans un contexte comme celui d’une finale. Avec huit joueurs opérationnels, Houari a le choix pour faire appliquer un jeu de transition et mettre en pôle position les deux shooter Didouch et Zakaria.

L’IRT est toujours là. C’est le nord qui est en fête, oubliant la mésaventure du football. La force des Tangérois, commente son secrétaire général M. Aboulaich « Malgré les problèmes d’ordre financier qu’ a connu le club, le basket reste une tradition pour la ville de Tanger, appelé à accueillir l’expo 2012 ». De l’effectif, qui a offert la Coupe du Trône 2005-2006, à la ville de Tanger, va manquer à l’appel, Bouzidi (blessé), Meroune (retour en Tunisie), Hicham (Italie), Bahid (retraite), Laghdiri (Espagne), Squali (retraite). Mais l’IRT n’est pas mort, heureusement pour l’ambiance de la finale. L’arrivée de Khalfi, Amr, Allah et Saïd Fatah, permet donc aux Tangérois de jouer la carte de la continuité avec toujours à la base son capitaine Ahmed Kajjaj, qui participe à sa dixième finale. Pour le coach de l’IRT, Khalil Rouass, qui garde toujours en souvenir la mauvaise prestation de son groupe face au WAC, devant un adversaire de la taille de l’ASS, il faut se préparer comme il se doit aussi bien sur le plan mental que tactique. Khalil Rouass qui dispute sa deuxième finale comme coach, compte pousser ses joueurs jusqu’au bout de leurs forces, pour affronter la meilleure équipe du moment.
En résumé, les deux rendez-vous du samedi 05 mai, devraient nous donner des finales à couper le souffle, avec des duels de taille aussi bien chez les filles que chez les garçons.
Qui va maîtriser alors son jeu en attaque, garder une bonne stratégie défensive, dans un après-midi qui va sans aucun doute être long pour les antagonistes ?
Le tableau de l’édition 2006-2007, est planté, espérons qu’il ne va pas être noirci par le comportement irréfléchi des personnes manquant de civisme.
Les FAR le MSR, l’ASS et l’IRT, serrez bien vos lacets, car le jeu vaut bien la chandelle.


Programme

Samedi 05 mai 2007
Rabat-Salé au complexe Moulay Abdellah

Finale (filles) 12 heures
FAR-MSR (retransmis par Erriyadia)

Finale (garçons) 15 heures
ASS-IRT (retransmis par 2 M)

Saïd BEN CHERKI

Saïd BEN CHERKI