04 mai 2007

CÔTE DE IVOIRE : Fédération Ivoirienne: La grande léthargie

La machine de la Fédération Ivoirienne de Basket-ball semble avoir pris du grain dans le moteur. Tout est au point mort.

Que se passe-t-il à la Fédération Ivoirienne de Basket-Ball (FIBB) ? Quand le secrétaire général n’existe plus que de nom et que Koré Moïse, statutairement élu le 24 mars dernier à la tête de l’instance suprême du basket-ball ivoirien, tarde à former son bureau, la question ne sonne pas creux. La situation de la FIBB a l’état actuel des choses est à tout point de vue inquiétante. Une léthargie qui n’a d’autre effet que de plomber la marche de la balle au panier en Eburnie.

Du 24 mars à ce jour, le délai de 15 jours imparti au président pasteur pour choisir ses collaborateurs est largement arrivé à expiration. Qu’attend-t-il pour le faire ? Depuis, des réunions ont été tenues à ce sujet, qui ont accouché d’une souris. Et dire qu’il y a urgence en la matière. En ce sens que le léger frémissement qu’a connu le basket-ball lors du mandat intérimaire doit être boosté. Et cela passe nécessairement par la mise sur pied d’une équipe fédérale. C’est seulement après cela que les plans d’actions aussi nobles soient-ils pourront être mis à exécution. Déjà, les signes du fonctionnement informel de la FIBB sont perceptibles dans l’organisation des compétitions nationales. Aucune communication adéquate pour faciliter la tâche à la presse. C’est seulement la semaine dernière qu’un programme a été élaboré pour l’occupation rationnelle des aires de jeu. Encore qu’il reste rangé dans les tiroirs de la FIBB.

Cette situation de léthargie devient plus inquiétante quand on se rend compte que les Jeux Africains et le Mondial Junior féminin ne sont plus qu’à environ 1 mois seulement. A ce niveau, la Côte d’Ivoire accuse un retard on ne peut plus éloquent. Alors que l’Angola, le Nigeria et bien d’autres pays ont bouclé leur préparation, la Côte d’Ivoire est à la traîne. Si les listes des présélections senior et junior féminines ont été rendues publiques, ce n’est pas le cas pour les sélections masculines. Il semblerait qu’à ce niveau, il y a problème. Des pions clés de la sélection ne seraient plus prêts à défendre les couleurs nationales. Si rien n’est fait pour les faire revenir sur leur décision, il est clair que la Côte d’Ivoire pourrait juste faire de la figuration à Alger puis à Luanda. Car ce n’est pas évident que les expatriés rallient le groupe dans une telle atmosphère de morosité.

  • La sélection nationale, sans entraîneur

Jusqu’à preuve du contraire, la sélection nationale (hommes) n’a pas d’entraîneur. Djadji Clément l’ex-coach d’ABC, qui a dirigé Toualy Guy Serges et ses coéquipiers, lors des éliminatoires combinées des Jeux Africains/CAN 2007 est dans l’expectative d’une confirmation. Par ailleurs, aucun nom de technicien expatrié n’est annoncé. Or, il parait que c’est l’option envisagée par Koré Moïse. En tout cas, les propos d’Amichia Emmanuel sont clairs là-dessus. « Pour l’instant, c’est le seul entraîneur que nous avons sous la main. Néanmoins, nous attendons les résultats des démarches entreprises par le président auprès de ses homologues européens pour avoir un entraîneur », a indiqué le Directeur Technique Nationale dans nos colonnes. En tout cas, le plus tôt serait le mieux. Mais, serons-nous tentés de demander, pourquoi ça traîne ? Pour Koré Moïse qui veut redonner au basket-ball ses notes de noblesse, il est clair qu’agir vite serait bien. Car à Alger et à Luanda, il faudra, pour soutenir la contradiction, être bien préparé. Et pour cela, le recrutement d’un entraîneur pour les Eléphants hommes s’impose urgemment.

Article réalisé par Martial GALE