TUNISIE : Super play-off — Finale aller : ESS-SN (Sousse - 18h30) - Deux équipes complètes…
nous au même scénario de la saison dernière où les deux favoris ont dû recourir à la belle?
L’année dernière et à pareille époque, les deux meilleures équipes, l’ESS et le SN, se donnaient rendez-vous pour une finale riche en émotions. Le SN piège alors l’Etoile chez elle et crie trop tôt victoire; car à Nabeul, les Etoilés prennent leur revanche, gagnent par la suite la belle et deviennent champions de Tunisie. Cette année, le décor n’a pas beaucoup changé malgré un pseudo- revirement dans les demi-finales aller. Le SN et l’ESS sont loin, très loin de leurs adversaires, fragiles et incapables de tenir la route. Pourquoi notre championnat n’est pas si disputé? Parce que l’ESS et le SN sont plus réguliers et ont des moyens financiers et humains beaucoup plus importants que leurs adversaires. On s’attendait dès le début de la saison à ce que ce duo s’affronte en finale. C’était évident. Maintenant, le premier round de ce duel des ténors a lieu à Sousse. Celui qui gagnera aura-t-il pris option sur le titre? L’exemple de la dernière saison l’infirme. On dira que le vainqueur prendra un avantage psychologique, c’est tout. Cet avantage peut tourner en facilité et peut constituer une opportunité pour le vaincu.
Ce qui réunit les deux adversaires du jour, c’est qu’ils sont complets (par rapport au niveau des clubs qui évoluent en championnat). Qualité technique des individualités, jeu périphérique, jeu intérieur et organisation défensive, Nabeuliens et Etoilés n’y sont pas prenables. Ils savent gérer les matches à enjeu et savent fructifier leur fraîcheur physique. On a bien vu que l’ESS et le SN ont acquis leurs victoires souvent en 2e mi-temps, quand la présence athlétique et le souffle font la différence. Un match de basket, c’est surtout la précision dans les tirs, les mouvements offensifs et aussi des duels sous le panneau et dans la zone. Sergueï-Braâ, Dgèche-Mejri, Béchir H’didane, Ben Romdhane, Mouhli-Trabelsi, Toumi-Mohamed H’didane, Jamar-Kenioua… Bref, on aura des duels musclés qui vont aboutir sur des contres ou des débordements. L’issue ne sera pas certainement connue ce soir.
Le duel Laâbidi-Oune
Entre Ridha Laâbidi et Monêm Oune, il y a toujours une histoire d’amitié entre le chevronné et son disciple. Monêm Oune a pris beaucoup de Laâbidi et a réussi à trouver son chemin avec son empreinte quand Laâbidi était son entraîneur au CA, dans les années 90, alors que Oune était le capitaine. Qu’en disent les deux entraîneurs du jour?
Ridha Laâbidi commente le match en disant : «Ce n’est pas une surprise de voir le SN et l’ESS arriver en finale. Elles sont les équipes les plus compétitives. Mes joueurs ont bien travaillé cette saison et restent auréolés de leur titre gagné en 2009 et de la qualification de la sélection au Mondial. Nous avons conservé la même ossature et gagné en consistance. Ça va être à chances égales pour ce duel qui va durer au moins deux matches».
Pour son duel avec Monêm Oune, il dira : «Monêm a été un joueur intelligent. J’avais toujours confiance en lui pour emmener l’équipe. C’est un entraîneur qui a fait ses preuves. C’est sûr que je suis content de le retrouver en tant qu’entraîneur adverse».
Pour Monêm Oune, «il est difficile de pronostiquer l’issue de ce duel, tellement les deux équipes sont proches l’une de l’autre. ESS et SN ont eu le mérite de dominer le championnat dès le départ. Je ne pense pas, par ailleurs, que le vainqueur du premier match prendra option. Tous les matches sont importants, et pour gagner, il faudra être inspiré. A titre personnel, le fait de rencontrer Ridha Laâbidi est une satisfaction, car c’est lui qui m’a fait aimer le métier d’entraîneur. C’est spécial. Mais je pense que le vrai duel est entre l’ESS et le SN et non entre les deux entraîneurs qui vont s’adapter aux possibilités de leurs joueurs».
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