REUNION : À l’expérience
BCD - CSP : 43-40.
Il va bien falloir qu’un jour, on arrête de s’étonner du niveau de jeu des Portoises. Oui, elles ont désormais le niveau du BCD. Oui, elles peuvent être championnes. Mais encore sous quelques conditions… “Que toutes les joueuses prennent leurs responsabilités. Qu’on ne reste pas bloqués à 40 points.” Victor Carlot, à peine le buzzer retenti, avait bien tout compris. Ses filles n’avaient pas été mauvaises en défense, mais bien en attaque. C’était sa grosse crainte, à Victor, cette défense qui devait tenir, face à, comme il le dit, “les deux meilleures intérieures de l’île, Eléonore Bon et Evelyne Fari.” Globalement, les Portoises les auront empêchées de jouer, sauf peut-être en fin de match. “Une défense agressive”, remarquera Harry Seperoumal. Et quand on défend bien, le reste doit suivre. Aurait dû suivre…
Deux quarts-temps ennuyeux…
Quand Carlot parle de responsabilités prises ou non, il pensait forcément à Mercher. Qui, d’entrée de jeu, plantait deux trois points d’affilée. “On savait qu’il fallait ressortir sur elles, qu’elles shootaient bien de loin”, analysait Seperoumal. La bonne défense portoise faisait rater énormément de balles sous la raquette aux deux piliers bécédiens. Un trois points de Pothin mettait malgré tout le BCD devant : l’équipe locale ratait énormément, mais tentait beaucoup. un peu du Jean-Claude Dusse (“Oublie que t’as aucune chance, vas-y, fonce. On sait jamais sur un malentendu, ça peut marcher”). En défense, le BCD n’était pas à la rue non plus. Forçant souvent les Portoises à dépasser les 24 secondes, le matches devenait ennuyeux. Limite triste… Shoots à l’arrache à 9 mètres, ou alors ratés du dessous… Remarquons tout de même le bon boulot de Boyer sous la raquette, impériale dans les blocs et au rebond. Pour info, le troisième quart-temps a offert 9 points (6-3 pour le BCD)… Dernier quart-temps, un peu d’animation. Et c’est la blondinette Ostensen qui rentrait dans son match, à mi-distance. Deux fois, elle aidait les copines à égaliser. Le BCD avait tendance à s’affoler, mais le Port, lui, était dans l’effet inverse. Trop mou en attaque. Un trois points Romely essayait bien de relancer la machine en égalisant sur la fin, mais Fari rentrait parvenait à rentrer ses bras roulés au bon moment. Et sur deux lancers de Gelle Boyer, le BCD gagnait la première manche. “On avait plus d’expérience, c’est ça qui fait pencher la balance de notre côté, pour Seperoumal. On a un avantage psychologique, mais elles peuvent encore gagner à Cotur.” Ce n’est donc pas fini. Cela fait des années qu’on ne disait plus cela sur le basket féminin…
L. C.
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