22 septembre 2007

SENEGAL : Championnat d'Afrique de basket ball féminin : Les équipes se bousculent aux portes du Seed Accademy

(Correspondance) Elles sont au complet à Thiès pour, à la suite de Dakar, qui a abrité la cérémonie d’ouverture et la première rencontre de ce 20è championnat d’Afrique de basket ball féminin, entrer, hier Vendredi à 14h 30 minutes, dans la danse avec comme première rencontre le Nigeria et le Cameroun. Toutes les équipes de la poule B de la 20è édition du championnat d’Afrique des nations de basket ball sont présentes au Téranga Hôtel de Saly Portudal à Mbour. Et depuis mercredi dernier, avec l’équipe cap-verdienne, première à rallier le site et à effectuer ses séances d’entraînement, les Thiéssois assistent à un balai de convoi de délégations entre Le Téranga Hôtel et le terrain du Seed Accademy du Cneps de Thiès.

Ce terrain en excellent état et a même reçu les ‘Lionnes’ lors de leur stage de préparation fait momentanément office de pièce de rechange pour le comité d’organisation local qui y envoie les différentes équipes effectuer leurs séances d’entraînement. Le Stadium Lat Dior, qui devait les accueillir, n’est, en effet, pas encore disponible. Jusqu’à hier, au moment où le Cameroun, l’Angola et la République démocratique du Congo se relayaient sur le téraflex du Seed Accademy, les ouvriers et techniciens de la Fédération nationale de basket s’activaient, à l’aide de ventilateurs, à hâter le séchage de la peinture qui avait servi à poser les couleurs et le logo de la Fiba.

Une situation que l’entraîneur de la Rd Congo n’a pas manqué de regretter à l’issue du premier galop d’entraînement de sa formation. L’autre difficulté, soulevée par presque toutes les délégations présentes sur les lieux, est la distance qui sépare le site d’hébergement à Saly des équipes et le lieu d’entraînement qui se trouve à Thiès. En atteste le temps mis, une heure vingt minutes par l’équipe congolaise pour rallier hier le Cneps malgré une escorte policière et la flèche qui leur ouvrait le chemin.

Mbuyi KOLELA, entraîneur principal de l’équipe de la Rd Congo : ‘Nous sommes venus pour relever le défi d’Alger’

Wal Fadjri : Vous êtes arrivés hier tard dans la soirée et aujourd’hui vous êtes à votre premier galop d’entraînement. Comment cela s’est- il passé ?

Mbuyi KOLELA : Ce n’était qu’une remise en forme. Nous avons fait un très long voyage avec cinq décollages et autant d’atterrissage. C’est pourquoi nous avons voulu tout simplement réveiller les muscles. Nous aurions préféré travailler sur le terrain de compétition, qui n’est pas terminé, afin d’y prendre nos marques. Mais bon qu’à cela ne tienne. Nous avions tout bonnement voulu vérifier notre condition physique. Nous sommes arrivés hier nuit (dans la nuit du mercredi au jeudi) et avons passé une bonne nuit. Mais c’est le trajet entre notre hôtel, à Saly Portudal, et le lieu d’entraînement, (Cneps de Thiès) qui est très long. Nous avons fait une heure vingt minutes pour venir ici.

Connaissez-vous vos adversaires de la poule B ?

Nous les connaissons pour les avoir rencontrés en Alger. Mais nous avons une équipe très jeune qui n’a fait qu’une préparation locale. Toutefois, nous venons à Dakar avec l’ambition de nous battre et de relever le défi d’Alger. C'est-à-dire franchir le cap des quarts de finale et atteindre les demi-finales.

La Rdc était réputée grand pays du basket, est-ce encore le cas ?

Ces derniers temps nous connaissons le problème de l’exode des athlètes vers les Etats-Unis et l’Europe. Et, malheureusement, ces athlètes ne rentrent pas porter main-forte au pays quand nous avons besoin d’eux. Donc la Rd Congo est confrontée à de sérieuses difficultés pour assurer la relève et maintenir son équipe au top. Il s’y ajoute que la préparation est toujours ce qu’elle ne devrait pas être. Les moyens ne suivent pas. Voilà quoi ! Bref, nous ne bénéficions pas de stages bloqués à l’intérieur comme c’est le cas pour le Sénégal. Mais nous essayons de nous battre avec les moyens du bord. Parce que nous aimons notre pays.

Une idée sur le moral de la troupe…

Nous rencontrons pratiquement les mêmes équipes, que nous avions pratiquées à Alger comme le Nigeria, l’Angola et le Kenya, en plus de deux équipes inconnues de nous autres que sont le Cap Vert et le Cameroun. Donc nous devons nous battre. Il n’y a pas de match gagné d’avance. Et les filles ont envie de relever le défi d’Alger où elles s’étaient classées 8è. Ce qui ne les avait pas du tout plu. Nous n’avons certes pas de professionnelles dans cette équipe, à moins que celles que nous avions contactées nous rejoignent avant le démarrage des compétitions. Ainsi, donc avec ce noyau local avec lequel nous sommes venus nous allons essayer d’aller le plus loin possible.

Recueillis par S. DIENG