TUNISIE : Seniors dames
La Zitouna et le CSF Bizerte en Nationale A |
Le CSF Bizerte et la Zitouna Sports n’ont pas tardé à retrouver l’élite. Le premier a passé un minimum de temps en Nationale B, alors que la prestigieuse Zitouna a pris une année supplémentaire pour se remettre dans le bon sens de la marche. |
Le CSF Bizerte a piétiné au cours de la saison 2005-2006, ne quittant jamais le bas du tableau et accumulant les revers. C’est donc le plus logiquement du monde que l’équipe a rejoint la division inférieure. En effet, loin de dramatiser la situation, comme certains, le club nordiste a continué calmement et sereinement son bonhomme de chemin pour refaire surface beaucoup plus rapidement que beaucoup ne l’imaginaient. Pour la présidente du club, Mme Essia Kandara, « la satisfaction est grande pour le club. Les retrouvailles avec l’élite sont le fruit des sacrifices et d’un travail continu. Il est vrai qu’en début de saison nous avions débuté avec Mohamed Ferchichi à la barre. Mais ce dernier a dû nous quitter pour les Emirats Arabes Unis. Bien entendu, il n’était pas question de snober cette équipe parce qu’elle évoluait en division inférieure. Au contraire, nous avons fait appel à un technicien de renom qui s’est déjà occupé de notre sélection des – 20 ans, en l’occurrence Ezzeddine Smiri. Depuis, il y a eu un changement radical au niveau de la qualité du jeu et aussi des résultats. Cette année, les joueuses ont excellé, terminant en seconde position. Et nous revoilà.» Notons que l’effectif du CSF Bizerte est composé essentiellement d’éléments espoirs et cadettes. Il n’empêche qu’il renferme trois internationales qui sont Nedra Dhouibi, Ouiem Chérif et Malek Amraoui. La moyenne d’âge étant inférieure à 20 ans. Remonter sur le piédestal La Zitouna Sports est un nom qui résonne dans le monde du sport. C’est que cette association est octogénaire et l’année 2007 est celle de la célébration de son 80e anniversaire. Aussi, pour célébrer comme il se doit l’événement, la section de basket-ball s’est offert une accession en Nationale A. Une place qui sied certainement beaucoup plus à son aura. Pourquoi ? Simplement, parce que la ZS est le club de basket-ball féminin tunisien le plus prestigieux du pays. Avec ses 8 championnats et ses 13 coupes, seul le CSS peut tenir la comparaison avec 11 championnats et 4 coupes. Et dire que l’équipe passe par une période de vaches maigres. Il est vrai que le club a beaucoup perdu de sa verve. Une situation à laquelle le nouveau bureau directeur du club tente de remédier. Dans ce contexte, le président du club de la pépinière, M. Tahar Snoussi, précise : « La ZS est une ancienne école créée en 1927. Elle a été dirigée par des personnalités reconnues dans le monde du sport qui ont toujours mis en exergue des valeurs viscérales comme l’éducation, l’encadrement et la formation. Les responsables actuels, en dépit des difficultés de toutes sortes, ne font donc que suivre cette voie. » Revenant sur l’accession de la section de basket-ball, il ajoute : « Les choses n’ont pas été faciles en début de saison. Pour nous, la discipline et le respect de certaines valeurs passent avant toutes autres considérations. Pour les basketteuses, il y eut une sorte de conflit de génération entre quelques anciennes joueuses et la vague montante. Nous avons dû trancher et nous avons opté pour le rajeunissement. Les plus jeunes ont eu la priorité car elles constituent l’avenir. Avec l’entraîneur Lotfi Chida et le président de section Néjib Bouchendira, nous avons axé nos efforts sur la formation. L’effectif est composé d’une quinzaine de joueuses espoirs, dont trois internationales, Mériem Ouertani, Emna Jlida et Fatma Jouini. Avec de la discipline, du sérieux, de l’assiduité dans les entraînements, les résultats ont suivi automatiquement.» Pour ce qui est de l’avenir, M. Tahar Snoussi conclut: « Il s’agit de persévérer. Nous allons œuvrer pour que le club retrouve une place conforme à son passé. C’est un travail à long terme qui nécessite l’implication de toutes les forces vives de la Zitouna. Ce n’est qu’à cette condition que la ZS remontera sur son piédestal.» Camélia TEBBI |
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