21 avril 2007

CAMEROUN : Un important vivier à entretenir

L'encadrement des jeunes basketteurs passe par la mise sur pied des infrastructures.

Les observateurs sont unanimes là-dessus : il y a de la bonne graine au Cameroun. La qualification après seulement une vingtaine de jours de préparation des joueurs locaux pour la neuvième édition des Jeux Africains et la CAN le mois dernier à Kinshasa étant là pour le prouver. Il y a quelques années, lors de la CAN junior au Sénégal, le Cameroun était sacré vice-champion d'Afrique avec un effectif constitué uniquement des jeunes locaux. Le talent des jeunes basketteurs camerounais est malheureusement confronté aujourd'hui à plusieurs difficultés. La première étant la qualité des formateurs. Maîtriser les fondamentaux du basket-ball n'est pas toujours la chose la plus aisée. La pénurie des infrastructures sportives pénalise aujourd'hui ceux des jeunes voulant faire carrière dans le basket. " Il manque des infrastructures appropriées. Je suis devenu basketteur parce que, au collège Libermann à l'époque, il y avait un terrain de basket-ball ", note au passage un ancien basketteur. " Aujourd'hui certains établissements manquent même d'une cour de récréation. Le basket-ball étant une discipline scolaire par excellence, il est difficile dans ces conditions de voir la discipline prendre de l'envergure ", reprend un autre ancien. Pour autant, les jeunes sont loin de se décourager.

Entre les play-ground ou basket-ball de la rue et les foyers de basket-ball organisés à Yaoundé en période de vacances, on peut toucher du doigt la richesse du vivier camerounais. Par ailleurs, selon un technicien camerounais, le manque des compétitions interscolaires et interuniversitaires ne donne pas une meilleure visibilité sur le riche potentiel camerounais. " Après les Jeux Fenassco et les Jeux Universitaires, il n'y a aucun suivi ", déplore-t-il. " Comment imaginer qu'il n'existe aucun club universitaire qui dispute le championnat civil au Cameroun alors qu'on a connu à l'époque une grande équipe comme YUC de Yaoundé ? " s'interroge le même technicien. Tout comme pour le championnat qui, à la limite semble moribond, la réorganisation du basket-ball au niveau des jeunes requiert aujourd'hui une large réflexion.