CAMEROUN : Une diaspora à mobiliser

Les Jeux Africains (du 11 au 23 juillet à 2007 à Alger) et les 24e Championnat d'Afrique des nations (du 15 au 26 août 2007 en Angola) vont permettre au Cameroun de renouer avec l’élite du basket-ball continental. Et les Jeux d’Alger étant qualificatifs pour les Jeux olympiques de 2008, la plupart des équipes africaines devraient battre le rappel de leurs troupes disséminées à travers le monde. Quid du Cameroun ? Aura-t-il les moyens de se battre d’égal à égal avec des pays comme l’Angola, le Nigeria, le Sénégal ou la République Centrafricaine ? Ces pays sont en effet les places fortes du basket-ball continental. Pendant longtemps, le Cameroun n’aurait pas pu soutenir la comparaison avec ces cadors. Mais depuis quelques années, les joueurs camerounais ont pris du galon et jouent un peu partout à travers le globe. L’équation qui se présente aux responsables technique et administratif camerounais est simplement de rassembler tout ce beau monde sous la bannière nationale.

Jusqu’ici en tout cas, à quelques rares occasions seulement, le Cameroun a pu compter sur tout son potentiel humain. Ainsi, aux Etats-Unis, citadelle du basket-ball, de nombreux Camerounais font leurs classes au propre comme au figuré. Lors du dernier et prestigieux championnat universitaire américain (NCAA) qui s’est déroulé le mois dernier, ils étaient 23 sur la ligne de départ lors de la première phase. Quelques uns d’entre eux sont parvenus avec leurs équipes à la seconde phase. Luc Richard Mbah a Moute et Alfred Aboya (Université de Californie, UCLA); Will Fameni et Frank Ndongo (Virginia Commonwealth) ; Gaston Essengue (Université du Nevada); Brice Nengsu (Creighton) et Frank Tchuisi (Villanova). Mbah a Mouthe et Aboya ont même disputé la demi-finale du tournoi final. Leur équipe a été dominée par le futur vainqueur de l’épreuve, l’université de Floride qui compte dans ses rangs un certain…Joakim Noah. Par ailleurs, en Europe comme en Asie, les Camerounais font également les beaux jours de nombreux clubs. Avec tout ce potentiel constitué en équipe, et associé aux joueurs du cru -qui ne manquent pas d’arguments-, les Lions du basket-ball pourraient sortir les griffes sur le continent.