REUNION : Eléléara se fait sa place au soleil

Depuis le début de la saison, Florent Eléléara a retrouvé les parquets de Pro A avec son club, le promu Besançon. À 27 ans, le Tamponnais savoure chaque instant de ce retour parmi l’élite.
Depuis quelques jours un "froid polaire" s’est abattu sur Besançon et sa région. Ce n’est pas un scoop, si l’été austral ne fait que débuter, les températures ont pris leurs quartiers d’hiver en métropole. Mais qu’importe les rigueurs de la météo qui glacent le Doubs, pour Florent Eléléara le moral est au beau fixe. Depuis le début de la saison, le basketteur tamponnais se fait tranquillement sa place sous le soleil de la Pro A. Avec le Besançon BCD, le club qu’il a contribué à faire monter la saison dernière, Eléléara a enfin retrouvé l’élite qu’il avait quittée en l’an 2000 sous le maillot de Châlon-en-Champagne. Une belle récompense personnelle quelque peu ternie par le départ laborieux du club franc comtois. Trois victoires et cinq défaites, le promu pointe en bas du classement avant de rencontrer quelques-unes des plus grosses pointures du championnat. "Je pense que l’on peut mieux faire. On a l’effectif pour se maintenir, il ne nous manque pas grand chose pour enchaîner les bons résultats", prédit Eléléara.

Super-remplaçant

En huit matchs, le natif du Port a déjà joué plus de 120 minutes et inscrit 32 points. "Mes stats sont les mêmes que celles de la saison dernière. Mais je ne me focalise pas sur les chiffres : le plus important c’est de jouer..." Jouer ! Eléléara ne pense qu’à ça. Au milieu dune foultitude de joueurs américains et européens, le Réunionnais s’est fait, tantôt dans le cinq majeur tantôt sur le banc, une place qui avait pourtant tout du siège éjectable. "Au moment de signer la prolongation de contrat, les dirigeants du club m’ont clairement dit qu’il allait être difficile pour moi de me faire une place dans l’équipe, confie-t-il. Mais peu à peu, je m’impose avec un statut de super-remplaçant." Les parquets de l’élite sont-ils si différents de ceux de Pro B que Florent Eléléara fréquentait depuis plusieurs années (Voir ci-dessous) ? "La différence est énorme. Tout va plus vite. L’intensité des matchs et l’impact physique sont beaucoup plus importants. Tous les joueurs, même les remplaçants, peuvent faire la différence."

Etudiant en sociologie

Titulaire ou remplaçant, Eléléara s’éclate à Besançon."Croyez-moi, je mesure à chaque match la chance que j’ai de jouer en Pro A, admet-il. Étudiant en deuxième année de sociologie, il prépare sa reconversion. "J’ai déjà un BTS diététique et j’aimerais passer mes diplômes d’entraîneur mais je me vois bien continuer encore un peu au plus haut niveau." Et pour l’instant, un retour à la Réunion n’est pas d’actualité... même pour les vacances. "L’île me manque. J’aimerais bien rentrer à Noël mais je pense qu’à cause du moustique, les dirigeants ne seront pas d’accord. On verra bien...."

Florent Turpin