REUNION: Dubard taille patron
Alexandre Dubard a tenu la maison Saint-Pierre comme un chef samedi dernier en finale aller du championnat. Il revient sur cet épisode qui rapproche le SPBB d’un premier titre, même si pour le meneur sudiste, tout reste encore à faire samedi au Tampon.
A 33 ans (hier !), il galope toujours comme un jeunot, aime les rencontres incandescentes comme ce double derby finale entre Saint-Pierre, son nouveau club d’il y a deux ans, et le Tampon, la forteresse du basket actuelle. Une forteresse que l’ex-Bécédien, déjà multiple champion de la Réunion, aimerait faire tomber définitivement samedi.
Alexandre, on vous a beaucoup, beaucoup vu samedi...
“J’ai pris mes responsabilités, comme d’ailleurs le reste de l’équipe. Stan (Irigaray) blessé rapidement, j’ai du être plus présent. Mais j’ai été plusieurs fois en finale avec le BCD, c’est des matchs que je prends avec beaucoup de plaisir, surtout à mon âge (rires).
“Chez nous, tout le monde peut marquer”
Pourtant, tout n’a pas été parfait...
Le match parfait, ça n’existe pas. En basket, tout peut aller très vite. En fin de compte c’est notre défense qui nous fait gagner. Les Tamponnais n’ont pas marqué et douté. Et nous, on a pris confiance en attaque.
On a l’impression à Saint-Pierre que tout le monde peut scorer...
Oui, n’importe qui peut marquer chez nous, c’est notre force. Je peux mettre par exemple 20 points, mais Parata aussi, Ibrahim (Panchbaya) en dessous, Sery aussi, Stan...il n’y a pas qu’un seul joueur. Le danger peut venir de partout et il est difficile pour l’adversaire de mettre la pression sur tous.
Vous avez joué devant plus de 1000 personnes, le club a-t-il passé un cap ?
Il faudrait voir ça plus souvent en basket. Le public, c’est un gros plus. Ça suit bien la progression du club, on sent qu’il y a de l’engouement autour de nous pour décrocher ce premier titre. Maintenant, à nous de faire la part des choses, on n’est pas encore champions...
Justement, comment gérez-vous cette excitation avant le retour ?
Par le travail à l’entraînement. Dans ces cas là, le coach sait nous faire vite redescendre sur terre. On essaie de régler ce qui n’allait pas. Comme sur les “pick and roll” (écran de l’intérieur sur le meneur) qu’on n’a pas su gérer à l’aller. Il y a un match samedi et c’est le seul objectif. Nous sommes tous très motivés, mais à nous de garder la tête froide.
“Le retour ? Un combat ”
Vous n’avez toujours pas gagné au Tampon. Comment voyez-vous cette manche retour ?
En fin de compte, ce sera un combat. On va parfois se demander où on habite, où on se trouve. Ça va être très chaud niveau ambiance, il faudra courir, courir pour défendre. Mais on aime ça (rires). Ils vont donner leur va-tout mais ont déjà perdu un match. A nous de les faire douter de nouveau.
Après l’aller, quelle cote donneriez-vous aux deux équipes ?
Ça reste du 50/50. On peut gagner de 30 points sur un match et perdre de 20 points ensuite. C’est la beauté du basket. Pour moi, rien n’est joué.
A 33 ans, vous comptez jouer encore longtemps...
Si on est champions, pourquoi pas ? Après être resté longtemps au BCD, je suis bien à Saint-Pierre, c’est comme une nouvelle aventure pour moi. Mais si on échoue en finale, je pense que j’arrêterai. Reste qu’à Saint-Pierre, on veut tous ce titre !” Entretien : F.A
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