RD CONGO : Dossier brûlant. La régression du basket féminin en RDC à la base d’une journée de réflexion
Comme nous l’avons annoncé dans notre édition d’hier, Mme Marie-Pierre Komichelo, ancienne Léopard championne d’Afrique de la belle époque et actuelle trésorière générale adjointe de la Fédération de Basket-ball du Congo ‘’Fébaco’’ avait convié les amoureux du basket à une journée de réflexion sur la pratique du basket-ball féminin en RDC et la cause essentielle de sa régression aujourd’hui.
Compte tenu de la gravité du problème, de notre souci de sauver le basket et mieux faire comprendre à nos lecteurs l’étendue du problème, nous publierons par partie dès la présente parution, la synthèse de ce qu’a été la journée de réflexion initiée par Mme Komichelo.
Mme Komichelo explique la motivation de la journée de réflexion
Dans son mot de circonstance, elle a fait savoir à l’assistance que la Fiba/Afrique, au cours de ses réunions d’évaluation, est arrivée à un constat regrettable selon lequel le basket-ball féminin est en dégradation sur le continent. Partant de ce fait, la Fiba/Afrique a chargé son conseil féminin de mettre en place des points focaux à travers le continent. C’est ainsi qu’elle l’a désignée point focal pour la RDC.
Raison pour laquelle, poursuivit-elle, elle a lancé l’appel à tous les amoureux du basket (anciens et nouveaux), de réfléchir sur les causes du déclin constaté aujourd’hui et surtout explorer les pistes de solutions.
Prof Fan I Yin Mushid éclaire sur la gestion des structures sportives
Conseiller au Ministère de la Jeunesse, Sports, Culture et Arts, le Prof Fan a abordé le sujet sus évoqué en axant son intervention sur deux points essentiels : la nature des organes sportives et la gouvernance des organes sportifs.
Définissant ce qu’on entend par organisation sportive, M. Fan explique qu’un club est un regroupement d’individus qui visent un même objectif. Quant aux éléments qui caractérisent une organisation sportive, il en a énuméré, entre autres, les personnes, les règles, les finalités et les objectifs que l’on poursuit. A ces éléments s’ajoutent d’autres qui entrent en ligne de compte. C’est notamment les ressources financières, les services (compétitions et entraînements) et le temps de bénévoles. Quant à la gouvernance, il existe plusieurs. Le prof résume la définition en trois éléments : 1. Diriger, 2. Contrôler et 3. Réguler les activités. Cependant, fit-il remarquer, il ne faut pas confondre la gouvernance avec le management qui est la gestion de tous les problèmes quotidiens. La mission principale de la gouvernance est de s’assurer que l’on agit dans l’intérêt des membres.
Une gouvernance est médiocre quand il y a manque d’expérience des membres, conflit d’intérêt, contrôle financier insuffisant et inadéquat, système administratif ou informatique sont mauvais. Et citant M. Jacques Rogge, président du Comité international Olympique qui pense que la responsabilité, la démocratie, la transparence et la solidarité sont des traits communs d’une organisation sportive.
L’entraîneur Mozingo Emile fait l’historique de la pratique du basket-ball féminin en RDC
Abordant le sujet, il explique qu’à l’époque, il y avait une ligne de conduite fixée par la Fébaco. Il y avait un problème de confiance entre les dirigeants et la famille. Présence des terrains de proximité. Aujourd’hui, il y a beaucoup de difficultés pour les jeunes filles. A cause de l’urbanisation accélérée sans penser aux terrains, spoliation des terrains un peu partout à travers la ville, la toxicomanie, l’irresponsabilité, la violence et la précarité économique font qu’il n’y a plus de dirigeants dévoués pour la cause du basket.
Que faire alors ?, s’est interrogé le coach Mozingo. Il répond qu’il faudra qu’on se concentre plus dans les écoles, réhabiliter et si possible construire de nouveaux terrains, disponibiliser du matériel didactique en nombre suffisant, assurer la formation des encadreurs et leur inculquer les notions de psychologie.
En conclusion, M. Mozingo estime qu’il faut des moyens conséquents pour monter une équipe de basket-ball. De même qu’il faudra chercher des sponsors. Pour monter une bonne équipe de basket-ball, il faut un minimum de trois ans.
Mme Hélène Mwawatadi (ancienne basketteuse et présidente de l’ABAC)
Faisant allusion à sa propre expérience d’ancienne basketteuse, la présidente de l’Association des Anciennes Basketteuses du Congo,Mme Hélène Mwawatadi (épouse du président de la Febaco) a fait allusion à ce qui a changé dans la pratique du basket-ball dont quelques paramètres à retenir notamment le capital humain, la discipline dans la vie personnelle, la volonté et la persévérance, le respect des consignes, l’encadrement technique : présence des encadreurs bien formés et disponibles, disponibilité d’un terrain de basket-ball.
Sponsoring et marketing
A l’époque, les équipes étaient sponsorisées par des grandes entreprises et l’apport politique était visible par l’octroi des primes conséquentes, l’organisation des stages à travers le monde et participations effectives aux compétitions internationales. En conclusion, elle a réitéré l’appel à tous les anciens de revenir au basket-ball et de montrer aux enfants comment devenir des stars. Enfin, pour elle, la problématique de sauver le basket-ball n’est pas de la seule responsabilité de la Fébaco mais de tous ceux qui aiment la discipline.
Dossier à suivre
Antoine Bolia
Compte tenu de la gravité du problème, de notre souci de sauver le basket et mieux faire comprendre à nos lecteurs l’étendue du problème, nous publierons par partie dès la présente parution, la synthèse de ce qu’a été la journée de réflexion initiée par Mme Komichelo.
Mme Komichelo explique la motivation de la journée de réflexion
Dans son mot de circonstance, elle a fait savoir à l’assistance que la Fiba/Afrique, au cours de ses réunions d’évaluation, est arrivée à un constat regrettable selon lequel le basket-ball féminin est en dégradation sur le continent. Partant de ce fait, la Fiba/Afrique a chargé son conseil féminin de mettre en place des points focaux à travers le continent. C’est ainsi qu’elle l’a désignée point focal pour la RDC.
Raison pour laquelle, poursuivit-elle, elle a lancé l’appel à tous les amoureux du basket (anciens et nouveaux), de réfléchir sur les causes du déclin constaté aujourd’hui et surtout explorer les pistes de solutions.
Prof Fan I Yin Mushid éclaire sur la gestion des structures sportives
Conseiller au Ministère de la Jeunesse, Sports, Culture et Arts, le Prof Fan a abordé le sujet sus évoqué en axant son intervention sur deux points essentiels : la nature des organes sportives et la gouvernance des organes sportifs.
Définissant ce qu’on entend par organisation sportive, M. Fan explique qu’un club est un regroupement d’individus qui visent un même objectif. Quant aux éléments qui caractérisent une organisation sportive, il en a énuméré, entre autres, les personnes, les règles, les finalités et les objectifs que l’on poursuit. A ces éléments s’ajoutent d’autres qui entrent en ligne de compte. C’est notamment les ressources financières, les services (compétitions et entraînements) et le temps de bénévoles. Quant à la gouvernance, il existe plusieurs. Le prof résume la définition en trois éléments : 1. Diriger, 2. Contrôler et 3. Réguler les activités. Cependant, fit-il remarquer, il ne faut pas confondre la gouvernance avec le management qui est la gestion de tous les problèmes quotidiens. La mission principale de la gouvernance est de s’assurer que l’on agit dans l’intérêt des membres.
Une gouvernance est médiocre quand il y a manque d’expérience des membres, conflit d’intérêt, contrôle financier insuffisant et inadéquat, système administratif ou informatique sont mauvais. Et citant M. Jacques Rogge, président du Comité international Olympique qui pense que la responsabilité, la démocratie, la transparence et la solidarité sont des traits communs d’une organisation sportive.
L’entraîneur Mozingo Emile fait l’historique de la pratique du basket-ball féminin en RDC
Abordant le sujet, il explique qu’à l’époque, il y avait une ligne de conduite fixée par la Fébaco. Il y avait un problème de confiance entre les dirigeants et la famille. Présence des terrains de proximité. Aujourd’hui, il y a beaucoup de difficultés pour les jeunes filles. A cause de l’urbanisation accélérée sans penser aux terrains, spoliation des terrains un peu partout à travers la ville, la toxicomanie, l’irresponsabilité, la violence et la précarité économique font qu’il n’y a plus de dirigeants dévoués pour la cause du basket.
Que faire alors ?, s’est interrogé le coach Mozingo. Il répond qu’il faudra qu’on se concentre plus dans les écoles, réhabiliter et si possible construire de nouveaux terrains, disponibiliser du matériel didactique en nombre suffisant, assurer la formation des encadreurs et leur inculquer les notions de psychologie.
En conclusion, M. Mozingo estime qu’il faut des moyens conséquents pour monter une équipe de basket-ball. De même qu’il faudra chercher des sponsors. Pour monter une bonne équipe de basket-ball, il faut un minimum de trois ans.
Mme Hélène Mwawatadi (ancienne basketteuse et présidente de l’ABAC)
Faisant allusion à sa propre expérience d’ancienne basketteuse, la présidente de l’Association des Anciennes Basketteuses du Congo,Mme Hélène Mwawatadi (épouse du président de la Febaco) a fait allusion à ce qui a changé dans la pratique du basket-ball dont quelques paramètres à retenir notamment le capital humain, la discipline dans la vie personnelle, la volonté et la persévérance, le respect des consignes, l’encadrement technique : présence des encadreurs bien formés et disponibles, disponibilité d’un terrain de basket-ball.
Sponsoring et marketing
A l’époque, les équipes étaient sponsorisées par des grandes entreprises et l’apport politique était visible par l’octroi des primes conséquentes, l’organisation des stages à travers le monde et participations effectives aux compétitions internationales. En conclusion, elle a réitéré l’appel à tous les anciens de revenir au basket-ball et de montrer aux enfants comment devenir des stars. Enfin, pour elle, la problématique de sauver le basket-ball n’est pas de la seule responsabilité de la Fébaco mais de tous ceux qui aiment la discipline.
Dossier à suivre
Antoine Bolia
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