REUNION : Au BCD la lutte finale
Mathieu Géréone, Souleymane Diallo, Willy Saïbo et le BCD exulte après leur qualification alors que Saint-Paul repart tête basse après avoir manqué son match. (Photo : Éric Lejoyeux)
BCD-BCSP : 88-50. Le BCD a rejoint hier Saint-Pierre en finale, disposant dans les grandes largeurs de Saint-Paul qui a manqué, encore une fois, son rendez-vous en demie.
On pourra faire une analyse de comptoir, on misant sur le mental, qui fait que Saint-Paul craque depuis quatre ans au stade des demi-finales. On dira simplement qu’hier, pour la belle, le BCD a été plus fort. Beaucoup plus fort et Saint-Paul trop faible pour les empêcher de rejoindre Saint-Pierre lors d’une finale qui débutera à Champ-Fleuri le 20 avril.
On pourrait parler des faillites individuelles des visiteurs et de la force des joueurs dionysiens. Mais tout le monde a joué en équipe hier. Mal côté saint-paulois. Bien, même très bien, côté dionysien.Après avoir été bousculés à l’aller (82-70), solidaires au retour (78-60), ils ont été tous bons en même temps et au bon moment hier. "Le groupe a joué de manière exemplaire, saluait le capitaine Souleymane Diallo qui a su s’effacer hier. On a toujours été là et les consignes ont été respectées. Tout le monde a fait le taf". Apportant sa pierre à un édifice qui s’est vite construit comme une forteresse, s’appuyant sur défense "qui nous fait gagner, estimait Alexandre Clain. Ça nous a donné cette capacité à développer du jeu".
Et emballer l’affaire dans le 3e quart-temps, catastrophique pour les Saint-Paulois, qui s’accrochaientt tant bien que mal, basculant avec 10 points de retard à la mi-temps. Un trompe l’œil. "On avait un manque d’envie et on n’était pas dedans", avouera Erickson Tatel, le feu-follet saint-paulois.
Un 2e acte manqué
Même si l’entame, contrairement aux deux premières joutes, était bonne, les Saint-Paulois craquaient dès la 5e minute (12-9), pour ne plus revoir leurs adversaires avant d’exploser dans le deuxième acte, marquant seulement 16 points et jouant "de manière individualiste", estimera Stan Irigaray. Un coach présent sur le parquet, malgré les atermoiments au sujet de sa participation ou non à ce match (voir JIR d’hier), qui a vu le BCD déposer une réserve. Anecdotique. Car de réserves, il n’y en pas eu sur la domination bécédienne. Un 3e quart-temps où Saint-Paul échappait énormément et où les artilleurs dionysiens enchaînaient et creusaient le trou (52-35, 25’).
Un 4e quart-temps sans âme, jouer pour la forme où deux trois points de Biscou mettront fin au suspense, qui aura durer sur cette série. "On n’est pas passé loin lors du match 2", estimera Stan Irigaray, comme pour évacuer ce non-match. Sans oublier de féliciter le BCD, qui va désormais se tourner en pleine confiance vers la finale face à Saint-Pierre.
Hervé Brelay
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