06 avril 2013

REUNION : Belle comme le jour


 
Nicolas Bounin et les Dionysiens tenteront de valider leur ticket pour la finale, ce soir, dans leur salle. Il faudra d’abord dominer des Saint-Paulois revanchards. (Photo : Éric Lejoyeux)
 
BCD-BC Saint-Paul (ce soir 20h30) - L’épilogue de la dernière demi-finale sera connu ce soir. Suspense et ambiance garantis.
Ils se sont quittés dos à dos. À égalité dans leur opposition en demi-finale, Saint-Paul ayant enlevé la première manche sur son terrain (82-70) il y a deux semaines, avant que le BCD ne lui rende la pareille samedi dernier (78-60). Ils se sont quittés un peu fâchés, aussi, à l’issue d’un match tendu où les mots doux contre les arbitres et les bouteilles descendaient des tribunes. Rien de bien grave, toutefois entre ces gens qui se sont bien élevés ensemble durant leur demi-finale et qui se retrouveront ce soir pour une belle soirée de basket.
Dans la droite ligne des deux premières manches, on l’espère. En musique, avec du public, des supporters et - chose rare mais appréciable - une buvette pour les petits creux. Manquera juste côté saint-paulois la patte gauche de Guillaume Salaün, absent, qui sera remplacé par le jeune Anthony "Carlton" Prémont alors qu’Alexandre Dubard fera son retour dans le groupe dionysien alors qu’il était malade la semaine dernière, Mathieu Lebian en sortant. Tout ou presque, pour savourer ce moment autour de la balle orange.
Irigaray : jouera, jouera pas ?
Avec ce petit fumet de poudre, qui enfume les grands rendez-vous. Et les esprits, un peu, comme l’interrogation qui plane autour de la participation ou non de Stan Irigaray à cette rencontre. Sanctionné d’une faute technique la semaine dernière, la troisième de la saison, qui devrait lui valoir une suspension d’un match. "Sur le site de la Ligue, une seule est comptabilisée, affirme l’intéressé. Donc je considère que je peux jouer". Sauf que Georges Assassa croit savoir "que la Ligue lui a envoyé une notification".
Une petite polémique, superflue, sûrement car "l’important c’est que tout le monde puisse jouer, souligne le Saint-Paulois. Si Diallo était dans la même situation, j’aimerais autant qu’il joue". Pour ne pas gâcher la fête, qui sera cette fois arbitrée par le duo Sainte-Marien Fabien Rouget-Alain Joharane, qui on l’espère ne sera pas du même acabit que le tandem du match de la semaine dernière. Laissant place aux acteurs en short. À des Dionysiens "en relative confiance" mais qui ne "veulent pas tomber dans la facilité en se relâchant, expose Georges Assassa. Il faut rester concentré et bien poser notre défense pour aller ensuite dans le camp saint-paulois. C’est d’abord l’affaire d’un groupe, même si un joueur (Souleymane Diallo) peut nous apporter énormément".
La défense c’est l’attaque
Ça l’est sûrement encore plus pour Saint-Paul où la lumière "peut venir de partout", estime Stan Irigaray. À l’aller, le banc avait apporté 59 points dans le sillage de Tatel et Fernante, flamboyants chez eux. Ils s’étaient éteints la semaine dernière alors que Saint-Paul éprouve toujours des difficultés à démarrer et devra maîtriser Souly Diallo. "Il faut se baser sur notre défense, appuie Stan Irigaray. Quand le BCD maîtrise ce qu’il fait en attaque, il (Diallo) est très dur à arrêter". Gratter, aussi, tous "ces petits ballons qu’à l’aller on avait pour nous et qu’ils ont su récupérer la semaine dernière. Ils en voulaient plus".
Pour rejoindre cette finale et les Saint-Pierrois qui les fuient depuis trois ans et que le BCD a manqué l’an passé. "Ça reste un match et il y aura un coup à jouer pour les deux équipes", conclut le sage Georges Assassa. Oui, un beau coup
Hervé Brelay