09 mai 2011

SENEGAL : Performance

Mermoz basket club (Mbc) a remporté le premier trophée de son histoire en s’imposant en finale de la coupe Saint Michel par 9 points (77-68) devant l’Us Gorée. La victoire sicapoise s’est construite en deuxième mi-temps.

L’équipe de Mermoz a décroché avant-hier le premier sacre de son histoire. Elle a remporté, samedi à Marius Ndiaye, la finale de la coupe Saint-Michel en dominant l’Us Gorée par 77 à 68. Un succès qui s’est dessiné en deuxième période. Alors que le trophée semblait avoir pris l’option de tremper au large de Dakar. De se jeter dans les rugueux bras des Insulaires.
En effet avec 18 points d’écart (39-21) à la mi-temps, Gorée tenait sa deuxième coupe Saint-Michel, quatre ans après la première. Au vu de son avance confortable, rien ne pouvait visiblement lui arriver. C’est parce que jusque-là, la machine conduite par le duo Aly Ngoné Niang, le coach goréen, et Cheikhou Diouf, le Directeur technique, carburait à plein régime.

Dès le premier quart temps, le meneur insulaire, Ibrahima Sory, et ses camarades donnent le ton. Ils multiplient les paniers à trois points. Derrière, durant toute la première période, l’adversaire était étouffé. Toutes les issues pouvant lui permettre de respirer un coup étaient verrouillées. Gorée remporte largement (23-7) le premier quart temps.

Dans le camp d’en face, le coach est peu surpris. Mermoz s’est un peu emmêlé les pinceaux. ‘Les garçons jouaient trop vite et perdaient les balles. Ils n’étaient pas concentrés, diagnostique Ibrahima Diémé. Ils étaient trop euphoriques.’

La pause de trois minutes n’y fit rien. A la reprise, Mermoz tombe dans les mêmes travers. Malamine Bodian (10 pts en 13 mn 27) et Ibrahima Sory (8 pts en 16 mn 28), surtout, en profitent. Ils permettent à Gorée de garder la main en menant à la mi-temps par 18 points (39-21).

Le match est plié ? Presque. Aly Ngoné Niang, dans les vestiaires, demande aux Goréens ‘de gérer le match et de ne pas se précipiter’. Non loin, son collègue tance et encourage ses hommes. ‘J’ai dit aux joueurs qu’il faut rester concentré et jouer juste. Car, le match n’est pas encore perdu’, a confié Ibrahima Diémé à la fin du match.

Pour leur part, les supporters de Mermoz tentent de sortir leur équipe du trou. Ils donnent de la voix. Et ça porte. Sur le parquet, les Sicapois réorganisent leur défense et mettent la pression sur l’adversaire. Le meneur de l’équipe, Jean Claude Rodriguez, meilleur joueur de la finale, et le capitaine Sadio Diallo, meilleur marqueur (19 points), emballent le match. Leur duo est déroutant. Ils font des merveilles sur le parquet, des malheurs sous le panier goréen. Leur grande complicité permet à Mermoz de revenir à un point (49-48) à la fin du troisième quart temps. Le secret de cette réussite subite ? Le coach confie : ‘Ils (ses joueurs) se sont ressaisis en deuxième période. On a su calmer le jeu. On savait que Gorée était très fort et redoutable, on leur a empêché de tirer à trois points.’

Le dernier quart temps s’annonçait âprement disputé. Il tiendra sa promesse. Les Sicapois, comme des revenants de l’enfer, déploient toute leur énergie pour ne plus y retourner. Pris de court, les joueurs de Gorée multiplient les fautes. Mermoz répond par son adresse et s’empare de la coupe Sant-Michel en s’imposant par 9 points (77-68). Grâce notamment à une défense de fer. ‘Les joueurs ont appliqué les consignes et le résultat est là. C’est formidable pour le club, s’exclame Ibrahima Diémé. Parce qu’un club qui fait seulement deux ans dans l’élite et qui gagne la Coupe Saint-Michel, c’est extraordinaire.’

Aly Ngoné Niang, de son côté, indexe sa défense : ‘En deuxième mi-temps, notre défense n’était pas agressive. C’était une défense très molle et les joueurs n’ont pas respecté la consigne, pénétrer la défense adverse, et d’aller vers le panier.’

Donald NDEBEKA