08 mai 2011

REUNION : Une étape, pas une formalité


FINALES DE ZONE OI. Pour aller jouer les finalités de N3, les Tamponnais devront aujourd’hui se défaire des Mahorais de M’Tsapere.

Le basket, dans la Zone, c’est plutôt pratique. Un seul champion pour les filles et les garçons à la Réunion, même configuration à Mayotte. Cela simplifie l’organisation. A part ça, il s’agira de gagner pour avoir le droit de représenter la France de l’océan Indien lors de finalités de N3 Métropole. Pas un jeu d’enfant, pas du tout.

Que deviennent les garçons ?

MESSIEURS. Après avoir gagné le titre il y a trois semaines, les Tamponnais ont fait relâche. “Cela n’a pas été facile de relancer la machine après la finale” concède Miguel Ramirez. Des blessés (Thomas Hoareau avait son genou qui l’ennuyait depuis un bon moment, Giovanni Picard s’est fait mal au travail), des entraînements qui ont eu du mal à rameuter les foules… “Ceux qui restent sont quand même motivés” rassure Miguel. La démobilisation : un des syndromes tamponnais. Si, l’an passé, ils avaient pu passer l’écueil mahorais, ils étaient ensuite allés en Métropole quasiment en vacances pour se prendre des valises contre les clubs qui leur étaient proposés. Plus récemment, des absences coupables avaient empêché les Tamponnais d’accéder aux demi-finales de la Coupe, face à des Aiglons bien plus motivés. Or, aujourd’hui, il serait malvenu d’y aller la fleur au fusil. D’une car il s’agit de “représenter la Réunion”, comme le dit lui-même Miguel Ramirez. Surtout parce qu’en face, les joueurs qui leur sont proposés ne sont pas des manches. Le Basket club de M’Tsapere a en effet déboulonné les habituels vainqueurs du championnat, les Vautours de Labattoir, qui leur ont malgré tout imposé leur seule défaite de l’année. Une équipe que Ramirez avoue ne pas très bien connaître, tout en l’imaginant mahoraise dans l’âme : “Qui court beaucoup, avec une défense agressive et de bons joueurs à l’arrière.” Les scoreurs, en effet, ne sont pas situés sous les panneaux : Ahmed Saïd Salim, Amdjane Omar Ahamadai sont tous deux de bons pourvoyeurs en points. Et le jeu spectaculaire des Mahorais est réputé… tout autant que leurs ambiances : “C’est sûr qu’il vaut mieux les recevoir que d’aller chez eux. Là, ç’aurait été difficile. En les accueillant, nous sommes à 50-50.” Si, pour Miguel Ramirez, cette rencontre représente aussi un bon moyen de découvrir un autre basket, en tant que co-sélectionneur avec Georges Assassa, c’est aussi pour lui une bonne manière de voir quelques éléments qui composeront à coup sûr la sélection qui leur sera opposée lors du premier tour du tournoi des Jeux des Îles.