09 mai 2011

SENEGAL : Assane Thiam, ancien sélectionneur des espoirs : ‘Gorée n’a pas su s’adapter…’

La finale entre Gorée et Mermoz aura été palpitante. Le suspense haletant. Mené par 18 points d’écart en première mi-temps, Mermoz a réussi à renverser la situation pour remporter par 77 à 68 le premier trophée de son histoire, la 38e coupe Saint-Michel. Selon l’ancien entraîneur de la sélection masculine espoir, Assane Thiam, ‘la finale s’est jouée au niveau du jeu et dans les applications’.
Là, surtout en deuxième mi-temps, Mermoz a bien joué le coup, tandis que son adversaire est complètement passé à côté de son sujet. Assane Thiam éclaire : ‘Cheikhou Diouf (Directeur technique de Gorée) avait demandé à son équipe de faire à Mermoz une défense de zone press 2-3 et d’empêcher les pénétrations et plus ou moins les tirs à distance. Mais les joueurs n’ont pas su s’adapter par rapport à ce qu’avait demandé leur coach.’

Ce n’est pas le seul manquement des Insulaires. L’ancien sélectionneur des Espoirs ajoute : ‘Cheikhou Diouf a ensuite demandé à ses joueurs de s’orienter vers le côté gauche pour empêcher à Mermoz de jouer facilement son jeu.’ Cette consigne ne sera pas appliquée. Résultat des courses, Mermoz déroule. Mais si les Sicapois ont pu faire leur retard et s’imposer, ce n’est pas uniquement parce que Gorée a mal joué. ‘Gorée a joué un basket très moderne en occupant les espaces, en jouant sur des piques, sur des rôles. En deuxième mi-temps, ils ont tiré, mais ils n’ont pas eu de réussite.’

Pendant ce temps, l’adversaire brillait de mille feux. ‘Les joueurs de Mermoz ont perturbé tout le jeu de l’adversaire en début de deuxième mi-temps. Ils ont mis des défenses variées, surtout des défenses individuelles en deuxième mi-temps, souligne Asane Thiam. Ils ont assuré leurs rebonds défensifs. Ils se sont battus, ils ont remonté l’écart et ils ont gagné.’

Le technicien d’ajouter : ‘L’expérience de Mermoz, c’est que ce sont des jeunes qui en voulaient. Ils ont aussi joué un basket très simple. Ils n’ont pas cherché midi à quatorze heures pour mettre des attaques profondes. Cela leur a réussi.’

D. NDEBEKA