SENEGAL : « Lionnes » et « Lions » : Les chantiers de la Dtn

Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de basket et le directeur technique national sont rentrés, depuis vendredi dernier, après un périple explorateur en Europe. Moustapha Gaye et Ousseynou Ndiaga Diop sont en mission de prospection des joueuses sénégalaises devant intégrer la tanière. Un déplacement qui entre dans le programme de préparation de l’équipe nationale qui disputera un tournoi international en juin-juillet à Dakar.

Après cette compétition, les « Lionnes » poursuivront le reste de la préparation en Europe en direction des championnats du monde en République Tchèque. Mais auparavant, la sélection locale devra faire avec un programme déjà entrepris depuis le mois dernier.

Après la Côte d’Ivoire où elles avaient affronté les « Eléphantes » en aller et retour, les protégées de Moustapha Gaye se rendront à Bamako au Mali pour un tournoi en compagnie de la Côte d’Ivoire, de la République de Guinée et du Mali. Cette compétition organisée par les « Aigles », hôtes de la prochaine coupe d’Afrique des Nations de 2011, deuxième équipe qualifiée pour le Mondial féminin devant représenter l’Afrique, sera l’occasion pour le Sénégal et le Mali de disposer d’éléments capables d’étoffer leurs effectifs. Mais aussi l’opportunité est offerte pour ces sélections qui seront du rendez-vous de Bamako de se préparer aux joutes continentales dames prévues l’année prochaine.

Abidjan 2011

Les garçons eux, joueront leur qualification en juillet à Dakar lors du tournoi de la zone 2. Le Sénégal retenu pour abriter cette compétition, devra verser une caution de 20 000 dollars pour faire participer son équipe nationale qui vise la qualification pour Côte d’Ivoire 2011. « La fédération sénégalaise de basket a confirmé, mais nous attendons l’avis de l’Etat sénégalais », a déclaré Atoumane Gaye, vice-président à la commission sportive. Dans ce cadre, il faudra se défaire de certains adversaires très entreprenants de la sous-région notamment le Cap-Vert, mais aussi le Mali. L’élimination prématurée des « Lions » lors des derniers championnats d’Afrique disputés à Tripoli en Libye, est un coup dur pour le basket masculin sénégalais. Bloqué à cinq titres, le basket hommes est loin des performances d’avant 2000. A part 2005, à Alger où le Sénégal a disputé la finale avec l’entraîneur Abdourahmane Ndiaye « Adidas », les « Lions » sont incapables de se hisser à nouveau sur le podium du basket continental. Depuis, la crise s’est installée au sein de cette équipe qui éprouve des difficultés à trouver l’entraîneur idéal pour lui impulser un souffle nouveau. Aujourd’hui, le problème de management constitue un cas patent pour les garçons. Le nouveau président de la fédération sénégalaise de basket, Baba Tandian, n’a pas voulu évoquer l’éventualité d’un sélectionneur de l’équipe. A avant d’en discuter avec la direction technique nationale. La priorité, selon lui, c’est la relance des activités à tous les niveaux, notamment les petites catégories. C’est dans ce cadre que, pour les U16 en filles et garçons et U 18 en filles, le Sénégal a déjà dit non à leur prochaine participation aux championnats d’Afrique. Cela dit, le Sénégal est invité à participer du 13 au 16 juin à un tournoi des juniors à Nouakchott en Mauritanie. Ce sont les sélections régionales de Dakar et de Louga qui devront représenter cette catégorie.

Deuxième division

C’est au niveau de la deuxième division que les problèmes se posent avec acuité. Car non seulement les compétitions n’ont pas encore démarré, mais il faudra tout faire pour jouer et terminer à temps. En effet, entre mai et juillet, il est difficile de boucler un championnat qui regroupe trente équipes. Ainsi, la nouvelle fédération a retenu que des compétitions se déroulent au niveau de cinq zones constituées entre ligues à travers le pays avec un championnat en aller simple. Ensuite, à l’issue de ce championnat, un tournoi va être organisé pour désigner les futurs promus en première division. Ainsi, Dakar, avec ses douze équipes en lice devra qualifier 4 clubs, tandis que les quatre autres zones auront 2 représentants chacune pour un total de 10 formations en phase finale.

Quant au championnat national de première division, une solution est préconisée en ce qui concerne les compétitions. D’abord, les activités vont se poursuivre avant de connaître leur épilogue en juillet avec le couronnement du roi et de la reine.

Cheikh M. COLY