Afrobasket Libye 2009- Interview- Koré Moise (président FIBB) «On a frisé l’expulsion»
De la fierté et de la satisfaction, telles sont les sentiments du président Fédération Ivoirienne de Basket-ball (FIBB) après la qualification des Eléphants pour les quarts de l’Afrobasket 2009. Une qualification qui cache pourtant d’énormes difficultés d’ordre financier. Des difficultés qui auraient pu disqualifier les Eléphants de la compétition, comme révèle M. Koré Moïse.
Après la qualification de l’équipe nationale ivoirienne, quels sont vos impressions à mi parcours ?
C’est d’abord les impressions de joie, parce qu’en Angola certaines personnes ont parlé d’un hasard, suite à notre classement à la huitième place. Cette qualification, en quart de finale démontre qu’on fait partir des huit meilleures équipes du continent. La deuxième satisfaction, c’est que nous allons jouer le tour final qui déterminera le champion. Les garçons se sont battus pour cela, c’est une fierté pour la fédération et pour toute la nation.
Quel jugement vous pouvez portez sur le niveau de cette dernière édition ?
Disons qu’il y a deux poules, mais il faut reconnaitre que celle de Benghazi va certainement designer le champion d’Afrique, parce qu’elle est nettement plus forte que celle de Tripoli. A ce stade de la compétition, toutes les équipes se valent et il n’y a plus de calcul à faire. L’ambiance dans l’équipe, la dimension de solidarité et de concentration sur les objectifs fera la différence.
Un commentaire sur l’aspect organisationnel ?
Les Libyens ont fait des gros efforts en s’offrant une magnifique salle des jeux à Tripoli et à Benghazi, ils ont les infrastructures que demande le cahier de charge de FIBA. Toutes les délégations sont logées dans des très bonnes conditions. Je pense qu’ils ont fait du bon travail et cela est à féliciter.
L’équipe nationale ivoirienne est constituée que de professionnels, comment avez-vous fait pour mettre la main sur tous ces jeunes ?
J’avais déjà annoncé les couleurs, il y a un peu plus de six mois, lorsque j’étais allé à Paris. Lorsque j’ai rencontré ces jeunes, je leur ai tenu un langage clair. A savoir qu’il nous faillait bâtir une grande équipe nationale. Malgré les contrats qu’ils avaient avec leurs clubs, il était temps pour qu’ils jouent pour leur pays pour se faire un palmarès africain et même mondial. Avec pour objectif de se préparer pour 2011 avec les Jeux Olympiques de Londres.
C’est à ce projet qu’ils ont adhérer. Malheureusement, nous avons eu des défections. Certains après avoir reçu beaucoup du pays, ne regardent plus dans le rétroviseur. Je veux parler principalement de Lamizana Hervé. Trop, c’est trop. Ce dernier, il a été formé par nous-mêmes. Nous lui avons fait participer aux tournois un peu partout en Europe. Et c’est de cette manière qu’il a eu un contact aux Etats-Unis qui l’a amené dans une Université. Maintenant qu’il faut rendre service à son pays, il refuse pratiquement de venir. Il m’avait fait des promesses, encore cette année. Mais on se rend compte que c’est toujours le même scenario. Je dirai que c’est de la trahison. Personnellement pour moi le dossier Lamizana est clos pour toujours.
Avoir une équipe constituée que des professionnels cela doit vous revenir très couteux ?
Effectivement cela coûte chère, je dois avouer que la préparation de notre équipe nationale a été faite par la fédération ivoirienne de basket. Nous avions fait ce qu’il fallait pour mettre les jeunes dans des bonnes conditions de travail et de jeu. Et aujourd’hui nous sommes à la phase finale, c'est-à-dire gagner des trophées. Malheureusement, nous avions d’énormes difficultés. Ce mardi (Ndlr : l’interview a été réalisée le mardi 11 août) on a frisé l’expulsion de notre délégation de l’hôtel, c’était vraiment une humiliation qu’on allait subir à quelque minutes de la rencontre qualificative pour les quarts de finale face à l’Egypte. Pacque qu’on n’avait pas encore payé les frais d’organisation, à ce jour les primes des joueurs ne sont pas payées.
Les années passent et se ressemblent, on n’est toujours dans les difficultés à chaque compétition. Où il faut gagner les médailles, c’est là qu’on est défaillant. La fédération a fait son travail, ce n’est pas à nous de préparer l’équipe nationale de Côte d’ivoire financièrement. Nous l’avons déjà fait en 2007 jusqu’à ce jour nous n’avons pas été remboursés et là encore nous ne sommes pas rentré dans nos fonds pour pouvoir motiver les joueurs pour cette compétition. Les deux dernières défaites qu’on a connues sont du faite de cette démotivation, entre la pression d’être déloger de l’hôtel, avec les primes olympiques des joueurs qui ne sont encore payées, cela a jouer en leurs défaveurs. Il a fallu qu’on parle aux jeunes pour les calmer et le résultat est connu, nous sommes qualifiés pour les quarts de finale, mais les difficultés demeurent. Que chacun fasse son travail convenablement pour l’intérêt de la nation.
Réalisée par Service de communication de la FIBB
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