AFROBASKET 2009 : Trajectoire - Robert Thomson, pivot rwandais : « Comment je suis devenu ... à moitié Rwandais »
Tripoli : Robert Thomson, le pivot blanc du Rwanda, est une des curiosités de ce 25ème championnat d’Afrique des nations de basket. Parce qu’un Rwandais blanc, ça ne court que les parquets. Mais, sa trajectoire, le n°11 rwandais, Américain de naissance, la raconte de bon cœur, tant elle est inattendue. « Je jouais en Europe et je me blessais régulièrement. J’avais eu coup sur coup deux fractures. Et ma copine, américaine, qui vivait au Rwanda comme Volontaire, m’a demandé de venir me reposer et récupérer dans ce pays ». Là, à ses heures perdues, Robert Thomson se plait à réunir les jeunes pour les initier et les entraîner au basket. Puis à disputer de petits matches. « C’est alors qu’on m’a proposé de me naturaliser rwandais. C’était en décembre 2006 », se souvient ce natif de la Pennsylvanie (USA), le 28 janvier 1982. Ça tombait bien, le CAN angolais pointait à l’horizon. Il put y aller disputer sa première grande compétition continentale, après avoir soigné une autre fracture de la jambe.
Là, en Libye, le sociétaire de Gaz Metan Medias dans le championnat roumain de D1 prend part à son deuxième CAN. Et constitue l’atout majeur de Rwanda sous les paniers. Son coach croate Kavedzija Vekesieva ne s’y trompe pas qui ne le rappelle pratiquement jamais sur le banc. Même à 4 fautes personnelles, Robert Thomson reste sur le parquet. Même si aujourd’hui, sa copine travaille en Namibie, Thomson dit se sentir très proche du Rwanda. « J’y vais à chaque fois que c’est possible et je reçois régulièrement aux Etats-Unis des amis rwandais », dit-il. En fait, il vit 10 mois sur 12 en Roumanie et en été, il retrouve sa Pennsylvanie natale. N’empêche, « je me sens à moitié Rwandais et à moitié Américain », révèle celui qui dit « parler assez correctement le Kinyarwandais », la langue de son autre pays.
B.K.N
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