Championnat d'Afrique de basket-ball : Le Maroc joue pour la 9e place
La rencontre tant redoutée contre le Centrafrique s'est révélée, dès le départ, une empoignade qui allait demander aux joueurs nationaux beaucoup plus d'efforts.
Le Sénégal, en dépit de sa nuée d'étoiles, était pris dans l'étau de la surprise. Contre le Centrafrique, l'effet de surprise ne servait pas les nôtres. Le coach des Centrafricains était déjà averti. Il a vu comment les Marocains avaient malmené le Sénégal et sa pléiade de basketteurs cosmopolites. Certes ce sont des joueurs de grande valeur, mais ils avaient, quand même, manqué de cohésion, de réalisme et de vivacité. Contre le Centrafrique, la vivacité était leur arme favorite. Ils bougeaient beaucoup et contraignaient les hommes de Francis Jordan, le cocah qui a retrouvé ses sensations, à commettre des fautes. Bien entendu, il y avait le point noir du sport africain, l'arbitrage. Des décisions incongrues, des jugements qui ont mis le très posé Jordan hors de ses gonds! Mais que voulez-vous? Si les fautes commises de l'arbitrage ne relevaient pas de la mauvaise foi, elles provenaient de l'ignorance des lois ; et dans les deux cas, c'est grave, très grave !
Le fait de citer l'arbitrage n'est pas une manière de justifier une défaite, mais ce qui se passe dans le Championnat d'Afrique fausse le jeu. Des fautes flagrantes qui ne sont pas sifflées, des erreurs qu'un arbitre débutant chez nous ne commettrait pas !
Le Centrafrique est une formation pleine d'énergie. Avec les arbitres, les Centrafricains n'ont pas laissé aux Marocains le temps de combler l'écart ! Chaque fois que les Hachad, Idriss, Mesbahi tentaient cela, l'écart est vite comblé avec la bénédiction du trio Maïga, Stacy, Aberu, un trio en provenance du Mali, Afrique du Sud et du Mozambique. Leur arbitrage trop partial a soulevé l'irritation des spectateurs en grande majorité des MRE en Libye. A ce propos, ces derniers méritent une palme spéciale pour le soutien inconditionnel qu'ils n'ont cessé de fournir aux joueurs de la sélection nationale. De la vitesse, et surtout une très grande mobilité de la part des joueurs du Centrafrique ; une mobilité qui permet toujours de mettre en orbite un ou des lanceurs d'une très grande adresse dans les trois points. Le résultat est le suivant : 73-81 en faveur du Centrafrique !!
Dans tous les quarts temps, le score a toujours été en faveur de nos adversaires.
Signalons que le Maroc se déplace à Benghazi en compagnie de la Libye, l'Egypte et le Rwanda. «Un programme que nul ne connaît, car ces responsables de la FIBA Afrique n'en font qu'à leur tête», ce sont les paroles du président de la Fédération, Benabdenbi!
A chaque occasion, un nouveau règlement voit le jour. A Benghazi, les quatre sélections joueront pour la 9e place et en dessous. Les vainqueurs entre eux et les vaincus entre eux ! Mais les joueurs marocains éreintés par des rencontres qui n'arrêtent pas ne pensent pas donner le meilleur d'eux-mêmes ; surtout après le départ de Kamal Hachad qui rejoint Casablanca pour se marier. Le cadet des Hachad a retardé son départ plusieurs fois pour rester aux côtés de ses coéquipiers !
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Prospection oblige !
Désormais, les joueurs marocains et les responsables de la fédé savent à quoi s'en tenir! plus question de jouer avec les petits gabarits ou de prendre des joueurs dont le niveau ne dépasse pas celui du championnat ou encore faire venir des professionnels (sic) qui viennent pour faire du tourisme (Soufiane Rafii ou Abdedljalil Naji). Prenons l'exemple de la Tunisie (et il n'y a pas de honte à prendre nos voisins comme exemple) : une formation complète, homogène, imposante en taille et sans… professionnels... comme nous!! Mais la différence reste dans le travail des clubs. Ces derniers doivent montrer plus de sérieux et d'engagement. Car ils sont les pourvoyeurs de l'équipe nationale.
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