Championnat d'Afrique de basket-ball : Le Maroc se heurte au Cameroun
Non seulement ces derniers ont sorti des prestations impressionnantes de débauche d'énergie, mais ils avaient des atouts d'une formation bulldozer qui écrase tout sur son passage. Cependant, les Camerounais avaient des défaillances. Ils n'étaient pas ces joueurs parfaits. Ils comportaient des défauts de cuirasse qui laissaient passer l'eau. Par exemple, ils n'étaient pas aussi parfaits qu'ils le laissaient paraître. Des lancers francs qui rataient le cerceau, des passes à l'adversaire, des ballons qui n'étaient pas maîtrisés… Tout cela devait encourager les joueurs nationaux à se dresser devant ces Lions indomptables pas aussi féroces que ça.
Mais lorsque vous partez avec un moral défaitiste et une "envie" de perdre le résultat ne peut être brillant. Si, si, vous avez bien lu ! Les joueurs marocains sont partis au stade des compétitions perdues ! Cette défaite qui a suscité la colère de toute la délégation marocaine a été causée par trois personnes : Zakaria Mesbahi qui se prenait pour le "Iverson" des Marocains, Younès Idrissi qui jouait sans intelligence et le coach français, Francis Jordan. Trois personnes qui ont carrément démoli un enthousiasme débordant qui n'avait pas plus de 24 heures lorsque Hachad et ses frères ont réduit à néant les espoirs d'une très bonne formation capverdienne.
Zakaria Mesbahi, dès le premier ballon qu'il a touché, a déclenché des malheurs sur ses coéquipiers. Ces derniers lui reprochaient d'être trop personnel et lorsqu'il perdait le ballon, il ne revenait pas prêter main-forte à ses amis. Il y a même qui a dit à Idrissi d'aller demander à Mesbahi d'être moins égoïste et de faire preuve de complicité avec les autres joueurs. Mais rien n'y fit ! Il semblait que Mesbahi n'en faisait qu'à sa tête. Il pensait que ses 30 points qu'il avait marqués contre le Rwanda lui donnaient tous les droits. Il restait sur le terrain alors que tout le trahissait. Et c'était là que la responsabilité du coach marocain était totale. Il ne procédait à aucun changement en dépit des erreurs répétées commises par Mesbahi et Idrissi ; à telle enseigne que Boujemaa Jdaïni, président de la Commission technique de la FIBA Afrique, ne pouvait retenir cette déclaration : "Je ne rentre pas dans les détails techniques ; mais pourquoi le coach du Maroc gardait-il le n°7 (ndlr : Mesbahi)."
Une première mi-temps avec des boulets dans les pieds et un nœud au creux du ventre, les joueurs marocains ne faisaient que subir. Avec un Mesbahi nullard et un Idrissi voulant ratant, le coach et le banc de touche (et nous avec) étaient sur des charbons ardents. Le Cinq national se faisait tanner en bonne et due forme. Les premier et second quarts temps étaient une véritable punition pour Hachad et ses amis !! L'écart atteignait parfois pas moins de…33 points !!
Lors des deux derniers quarts temps, les Marocains piqués dans leur amour-propre réagirent mais la victoire avait déjà choisi son camp ! 80-54 était le score final. Ce fut un naufrage collectif !!
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La filière américaine
Le secrétaire général de la FIBA Afrique a déclaré à la fin de la rencontre : «Vous avez rencontré des monstres». Il voulait dire par là qu'il ne faut plus compter sur ces freluquets !! Ces physiques minces, ces gabarits peu impressionnants ne sont plus de rigueur. «Il faut suivre la filière américaine. Ces joueurs que vous voyez, je les ai vus il y a trois ou quatre ans, ils étaient comme ça (et il montrait son petit doigt) regardez, donc, leur musculature maintenant !!», a ajouté le SG. Il poursuit à l'intention de Noureddine Benabdenbi : «Avec un Centre comme le vôtre au Maroc, vous êtes dix fois mieux qu'eux ; mais dans les compétitions, ils font venir leurs éléments de partout !» La leçon a-t-elle été retenue ?
Par DNES de Tripoli Mohamed Mellouk | LE MATIN
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