SENEGAL : Finale coupe nationale Asfa- UGB et couronnement « roi » et « reine » : Pour un beau final

Ce dimanche au stadium Marius Ndiaye, à l’occasion de la finale inédite de la coupe nationale masculine qui oppose l’ogre du passé, l’Asfa vainqueur de l’épreuve à 7 reprises, à la jeune formation de l’université Gaston Berger(UGB), à la recherche d’une première, le basket sénégalais va clôturer l’une des plus longues saisons de son histoire. Le « roi » El Hadj Malick Gadiaga (Bopp) et la « reine » Ndèye Sène (Saint-Louis basket club) et d’autres lauréats seront aussi fêtés. Un final qu’on espère beau au cours d’une année marquée par la violence.

Avec le Saint-Louis basket club qui a fait une razzia chez les féminines en s’adjugeant le titre de champion et en offrant à la vieille capitale, sa première « reine » Ndèye Sène et l’université Gaston Berger (UGB) demi-finaliste du play-off et surtout finaliste de la coupe nationale masculine contre l’Asfa, dimanche à 17h à Marius Ndiaye, lentement, la capitale du Nord est en train de faire une OPA sur le basket sénégalais. A tout le moins, les Saint-Louisiens ont marqué de leur empreinte la très longue saison 2007-2008 et du coup sont en train de redessiner la carte du basket sénégalais.

Après demain face aux militaires, les universitaires saint-louisiens voudront imiter leurs sœurs de Saint-Louis basket club (Slbc), et aussi la Seib de Diourbel (1989 et 1990) et le Rail de Thiès (2005 et 2006) qui, dans le passé, avaient réussi à contester la suprématie dakaroise et/ou aussi entrer dans l’histoire. Adepte d’un jeu très libre en attaque avec un impact offensif intérieur réel, symbolisé par Mohamed Diop, Sogui Konaté et autres Amadou Yague, l’équipe de Birahim Gaye est capable dans un bon jour, de prendre toutes les forteresses fussent-elles militaires ou paramilitaires. Demandez à la Douane étrillée en demi-finale retour de la coupe nationale (-18) par les étudiants saint-louisiens, elle vous donnera des nouvelles de l’UGB ! Seulement, dans leur choix du tout pour l’offensive, les Universitaires devraient éviter les retards défensifs car, comme eux, les militaires disposent d’un duo d’arrières scoreurs expérimentés Hamsata Samb et Elisé Boissy capables d’envoyer des missiles longue-portée et surtout d’orchestrer des contre-attaques meurtrières.

Justement, à propos de l’Asfa vainqueur de cette coupe nationale à 7 reprises (1974, 1975, 1977, 1985, 1991, 1993, 1994), elle veut vaincre mais pour d’autres raisons. Le club le plus titré du Sénégal et d’Afrique dans les années 1970 et 1980 (vainqueur de la coupe d’Afrique des clubs champions masculins en 1975, 1979 et 1981) a perdu titres et gloires depuis. Un succès de la formation de William Nunez, dimanche, pourrait sans nul doute pousser « la hiérarchie militaire » à s’intéresser davantage à un club qui a fait les beaux jours du basket sénégalais.

Dans une partie qu’on espère intense au plan physique, il ne faudrait certainement pas croire à l’atteinte des sommets de basket, le manque de technique basique, des fondamentaux pour la plupart des acteurs du basket local sénégalais, ne l’autorise pas.

L’enjeu, une première pour la très jeune formation de l’UGB ou une huitième levée et un retour gagnant de l’ogre militaire, va mobiliser les nombreux supporters des deux écuries. Seulement, pour une saison marquée par de nombreux incidents sur les parquets et dans les tribunes, on souhaite que l’enjeu ne va pas tuer le jeu et que çà et là le fairplay va prévaloir.

Le basket sénégalais jadis référence sur le continent, mais presque entré dans les rangs depuis 2000, a d’autres combats à gagner que ceux de batailles dans les prétoires.

Mamadou DIOUF