TUNISIE : Moussa Touré (sélectionneur national)

"Il fallait penser à l'avenir "
Le président de la Ftbb, Ali Benzarti, ainsi que l'entraîneur national, Moussa Touré, ont tenu hier, un point de presse, au siège de la Ftbb au cours duquel ils ont fait le point du 10e championnat d'Afrique des nations.

Le président de la Ftbb a donné des éléments de réponse à un certain nombre de questions relatives à l’organisation de cette seconde joute africaine en Tunisie. Il a en outre passé en revue les différents stages effectués jusqu’ici, en insistant sur le principal objectif du recrutement d’un sélectionneur étranger. Il précise: «Au championnat d’Afrique 2007, l’équipe de Tunisie était vieillissante. Il fallait penser à l’avenir. Nous avons opté pour un technicien qui a déjà fait ses preuves, et qui travaille en étroite collaboration avec deux entraîneurs adjoints et tout un staff régional. Nous avons constaté que nous avons un bon potentiel, mais il faudra penser encore plus à la base. L’équipe fédérale a déjà fait ses preuves, et je ne vois pas comment nous ne pourrions pas renouer avec le succès».

Objectif principal: la formation

Pour ce qui est de l’aspect technique, Moussa Touré n’est pas allé par quatre chemins. Précis et direct, il déclare: «La situation du basket-ball féminin en Tunisie laisse à désirer. Nous avons un championnat composé de 8 équipes, avec un rythme très lent et des joueuses ne possédant aucune agressivité. Il fallait commencer par la détection des joueuses de grande taille et constituer un groupe jeune et perfectible. Mon objectif au départ était la formation, et j’avoue que c’était osé de notre part de faire participer une équipe dans une période de réforme. Mais qui ne tente rien, n’a rien.»
Quant à nos principaux adversaires, il déclare: «Il est extrêmement difficile de suivre la progression des équipes africaines, mais si nous nous référons à la dernière CAN, nous comprenons qu’il y a des équipes qui ont des traditions en basket, à l’instar du Mali (détenteur de la Coupe d’Afrique 2007), de la Côte d’ Ivoire (finaliste), du Mozambique, du Mali ou encore du Nigeria. Donc leur base est assurément bien formée, et il est évident que nous ne sommes pas les grands favoris de cette édition. Nos joueuses sont très jeunes. En tant qu’Africain, je sais d’avance que la question d’âge constituera notre principal handicap et que nos adversaires auront quelques années de plus que nous. Nous espérons seulement qu’il n’y aurait pas beaucoup d’aberration à ce niveau, pour que nous puissions rivaliser en toute honnêteté.»
C . T