REUNION : Kancel, le gentil géant
Le public de Mandela ne mettra pas longtemps à l’identifier lors de l’échauffement. 2,05m sous la toise, 115 kg sur la balance, Sébastien Kancel en impose. Et pour sa première saison à “Souffel”, le pivot -14 pts et 7 rbds de moyenne - fait des dégâts.
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“C’est un de mes cadres, il a déjà vécu une montée en N1 avec Challans. Il est très travailleur”, se félicite Stéphane Eberlin, qui n’a pas hésité à donner le brassard de capitaine à sa recrue sitôt la préparation d’avant-saison achevée. Une manière aussi, pour le géant Kancel, de forcer sa nature. “Ça l’a un peu obligé à sortir de sa carapace”, explique son coach. L’intéressé s’est dit “un peu surpris” du choix de ses partenaires. Formé au centre de Strasbourg (1998-2000), ce Mulhousien de 27 ans a ensuite fait ses armes avec les espoirs de Nantes (2000-02, Pro B), où il a côtoyé un certain Boris Elisabeth-Mesnager. “C’était ma dernière année cadets. Il jouait 5, moi 4”, se souvient l’intérieur du SPO Rouen (Pro B). “Avec Sébastien, on s’est retrouvés entre Martiniquais, on a bien rigolé. On s’est perdus de vue depuis.” L’un (Elisabeth-Mesnager) a traversé l’Atlantique, pour façonner son jeu sur un campus US. L’autre a atterri au niveau national, à Bordeaux (N2), Challans (N2 puis N1) puis Toulouges (N1), qu’il a quitté en fin de saison dernière, répondant comme le shooteur Romain Appel, son partenaire à Challans, aux sirènes de “Souffel”. Ce soir, Kancel s’attend à un match débridé. “À mon avis, ça va courir. Si on est bien sur le repli défensif, ça pourra le faire.” Il prend Saint-Pierre au sérieux. “Je ne sous-estime jamais aucune équipe, c’est comme si on jouait une N2. Plus on gagne de matches, plus on sera en confiance pour les barrages de montée.” Kancel a-t-il fait une croix sur le monde pro ? “Ça ne dépend pas de moi. Ça fait déjà un moment que je suis dans le circuit et je n’ai jamais signé pro.” “À Nantes, il était plus talentueux que moi”, indique Elisabeth-Mesnager. “Il est très bon dos au panier, il a un super “spin” ligne de fond, il shoote à 3 points. Il faisait des trucs bien à l’entraînement des pros, mais le coach ne lui a pas laissé sa chance.” D’après Eberlin, c’est “le fait d’être introverti” qui a desservi son pivot. “Il s’est peut-être un peu caché quand il était jeune.” Qu’importe, en N2, Kancel s’éclate. “Je préfère être un joueur majeur en N1 ou N2 que remplaçant en Pro B. J’ai des responsabilités.” Celle de gagner ce soir, notamment.
F-X. R.
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