08 novembre 2007

TUNISIE : Après le championnat arabe

Le temps d’agir…
Elargir la réflexion, s’occuper de la base et écouter
En parcourant les palmarès des différentes disciplines sportives, on ne peut qu’être surpris par l’absence de performances ou de résultats du basket-ball tunisien, ni en sélection, ni en clubs.

Il est quand même curieux que le basket-ball, qui a été lancé bien avant le handball en Tunisie, soit à la traîne. Ce ne sont pas les derniers résultats enregistrés lors du «championnat» arabe du Caire qui viendront changer l’ordre des choses.
Cette absence de performances est quand même inquiétante. On a beau changer les bureaux fédéraux ou faire défiler les entraîneurs nationaux, rien n’y fait.
Le compteur est bloqué. Il y a forcément problème et ce n’est pas seulement la présence d’un homme acquis ou dévoué ou les capacités d’un technicien qualifié qui changera l’ordre des choses.
C’est au niveau de la base que tout, absolument tout, doit changer.
L’équipe fédérale en plan sera bien inspirée de gérer ce qui existe et qu’on ne peut d’aucune manière délaisser ou ignorer et s’investir en parallèle pour poser les bases d’un basket-ball nouveau.

Nouveaux concepts

Comment s’y prendre? C’est là une question-piége. Mais ce qui est certain, c’est bien la nécessité d’avoir recours à une autre politique qui s’adosserait à de nouveaux concepts, à une nouvelle vision des choses. Ces idées serviront à mettre en place une stratégie d’action qui couvrirait tout le potentiel sportif national. Et ce n’est pas rien si l’on considère que les sports scolaires constituent un creuset remarquable tant au point de vue nombre que moyens. Les grands ensembles tels que l’Armée nationale qui brasse une masse importante de citoyennes et citoyens et qui pourrait prospecter les éléments de grande taille, etc., etc., c’est de toute une mobilisation nationale qu’il s’agit.
C’est dire qu’il est temps de cesser de parler et d’agir en ouvrant la porte à ceux qui ont quelque chose à dire. L’ouverture d’un débat à l’échelle nationale n’est pas de trop, car il est inconcevable que l’on réduise la réflexion à un simple bureau fédéral et à une poignée de techniciens, ou à la seule sélection A.
L’idée salvatrice pourrait germer de n’importe où et provenir de n’importe qui.
En tout état de cause, se résigner à jouer les seconds rôles (et encore!) est inacceptable. Sans pour autant remettre en question la qualité des hommes de l’actuel bureau fédéral et des techniciens en place, il nous paraît évident qu’on doit élargir la réflexion et écouter. Pour décider et savoir (en le proclamant haut et fort!) où on veut aller.

Kamel GHATTAS