09 octobre 2007

SENEGAL : Aya Pouye, vice-présidente de la Fédé de basket : «On a été élu pour trois ans»

Ancienne internationale de basket, aujourd'hui vice-présidente de la fédération, Aya Pouye dénonce le comportement des membres du Collectif des anciens basketteurs. Sommée de démissionner, en même temps que l'équipe dirigeante, la «dame de fer», tout en rappelant la durée de mandat de 3 ans du bureau fédéral, suggère à ses anciens compagnons de s'investir d'abord au niveau des clubs.

Aya Pouye vice-présidente de la FSBB
Aya Pouye vice-présidente de la FSBB
Comment s'est déroulée votre réunion de ce samedi ?

Tout s'est bien passé. C'était une réunion du bureau élargi de la fédération sénégalaise pour faire une première évaluation de cette Can, et voir pourquoi on n'a pas pu remporter la coupe. Il y a eu des infos et des questions diverses. On s'est dit également qu'étant donné que nous sommes élus pour un mandat de trois ans, nous allons poursuivre le travail avec le président de la Fédération.

On avait pourtant annoncé une réunion du Comité Directeur. Finalement, vous avez tenu une réunion du bureau élargi. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il y a eu une erreur lorsque le Directeur administratif a annoncé la tenue de la réunion. Il y a eu disons une confusion des termes (?). Une réunion du Comité directeur ne se passe pas de la sorte. Il faut d'abord aviser les membres, préparer les documents, etc…Ce n'était donc pas une réunion du Cd, mais celle du bureau élargi.

Quel bilan tirez-vous de la participation des Lionnes à cette Can ?

Je trouve que c'est un bilan tout à fait positif. Je ne crache pas sur une deuxième place. On a fait un parcours sans défaite. Et il a fallu le jour de la finale pour connaître notre premier faux pas. Il fallait un vainqueur et un vaincu ; et c'est tombé sur nous. Le Mali, on l'a battu en matches de poule. Les Maliennes ont eu sept victoires et une défaite comme nous. Malheureusement, on a connu notre défaite en finale. C'est la loi du sport.

Il y a aussi la déception de la Can en Angola où les Lions sont revenus avec une 9e place. Je n'étais pas là-bas. Donc, je ne peux sincèrement pas faire une évaluation là-dessus. Maintenant, il faudra revoir tout cela et retravailler, parce qu'il y a certainement maldonne quelque part. Je ne dirais pas que c'était positif ou négatif. Il faut comprendre qu'on avait reçu une lettre de mission. On est là que depuis 2005. Dans la lettre de mission, il était question d'être sur le podium. On a été deuxième chez les garçons à Alger, de même que chez les filles. On est médaillé d'or aux Jeux africains. Et on s'est qualifié aux championnats du Monde, au Japon et au Brésil. Pour les Jeux Olympiques de Beijing, c'est toujours dans le domaine du possible. Je dis donc que le bilan est positif.

Les anciens basketteurs exigent pourtant la démission du bureau fédéral et de son président. Que répondez-vous ?

Ils ne nous ont pas élus. Je répète qu'on a été élu pour un mandat de trois ans. Nous faisons partie du mouvement associatif. On est passé par nos clubs pour arriver au niveau de la fédération. S'ils veulent aider le basket, ils n'ont qu'à venir apporter leur contribution et de surcroît, aller militer à la base. Comme nous, nous avons fait. Ce n'est pas parce que la coupe nous a échappé que nous allons démissionner. Je dis non. On ne crache pas sur une deuxième place. Et de surcroît, on va au mois de juin en Grèce pour le deuxième ticket qualificatif pour les Jeux Olympiques de Beijing. Donc, on n'est pas encore éliminé.

Vous n'avez rien à vous reprocher après deux ans et demi passés à la tête de la fédération?

Personnellement, je pense qu'on a bien travaillé. Il y a une satisfaction parce que quand on prenait le basket, le dernier titre des garçons remontait à l'année 97. Et depuis qu'on est là, on est sur le podium. Durant quinze jours, on a pu rendre beaucoup de gens heureux avec la Can féminine à Dakar. Pourtant trois jours avant, personne n'y croyait. On était cinq à y croire. Il n'y avait pas de budget, rien du tout ! Ce qu'on a fait, c'est du domaine de l'impossible. Nous, nous continuons notre marche. On a une feuille de route qu'on nous a donnée et nous comptons aller jusqu'au bout de notre mission.

Lundi 08 Octobre 2007
Amadou Lamine NDIAYE