REUNION : Le Chaudron passe la seconde
En corrigeant (110-71) Saint-Leu hier soir, la dream team chaudronnaise (R2) a encore infligé un sévère carton à une équipe de R1 en Coupe. Les Dionysiens sont en demi-finale.
“Contre Saint-Leu, c’est physique et mental. Les gars, si le cœur est gros en défense, tout peut arriver.” Cyrille Tiber avait fait passer un message à ses joueurs mardi dernier, à la fin de l’entraînement. Hier soir, à Champ Fleuri, le président-joueur du Chaudron a pu constater que ses joueurs l’ont écouté. Score final : 110-71 ! Après Saint-Paul en huitièmes de finale (94-63), c’est un autre promu de R1, cette fois Saint-Leu, qui a littéralement explosé sous les assauts incessants des Dionysiens, remontés comme des pendules dès l’entame de match. Encore une fois, le bonus de sept points réservé à l’équipe hiérarchiquement inférieure d’un rang n’a pas servi à grand-chose. 27-7 à la fin du premier acte, survolé par un Fabrice Planté impérial à 6,25 m (9 points à 3/4). Re-belote dans un deuxième quart qui tourne à la séance d’entraînement : 33-10 ! À la mi-temps (60-17), les visages saint-leusiens sont déconfits et on se demande bien qui pourra mettre fin au carnage.
Le Dreyfuss show
Réponse : Laurent Dreyfuss. Parti dans un grand numéro de comédien dont lui seul a le secret, l’entraîneur-joueur du BCSL harangue ses troupes, harcèle la table de marque, accompagne chaque contact avec l’attaquant adverse d’un cri de douleur. “Je n’aime pas perdre. Quand je vois les deux premiers quart-temps qu’on a faits, ça m’est insupportable. À un moment, il faut se rebeller”, lâche l’intérieur saint-leusien, 42 ans mais encore de beaux restes (10 points). En bon roublard qu’il est, Dreyfuss parvient même à irriter ses jeunes vis-à-vis, Jean-Jacques et Payet. “Si on voulait que le match change, il fallait faire quelque chose. On a haché le jeu”, admet Dreyfuss. Et comment ! 25 lancers francs sont marqués dans un troisième quart pénible, voire soporifique. Pourtant, la méthode fonctionne, Saint-Leu redresse (un peu) la barre en remportant la période (22-30). Le plus dur était déjà fait pour le Chaudron, bien sûr. Mais quand même. La suite est moins agréable. Dreyfuss continue son show, faisant grimper la tension d’un cran. “On y croit encore !”, crie-t-il à ses partenaires à... 82-59. Finalement, Planté inscrit le 100e point dionysien sur la tête de... Dreyfuss et le Chaudron se hisse en demie. “Quand j’étais cadet surclassé chez les “Bulls”, on prenait des “savates” en excellence contre le Tampon. Dreyfuss était là, il était beaucoup plus jeune ! Aujourd’hui, c’est un peu une revanche pour moi”, sourit “Jesus” Saïbo, éreinté après cette âpre partie. “Avant, je défendais sur Laurent, c’était mon joueur fétiche”, renchérit Gilbert Pouzet. “Il a pourri un peu l’ambiance, tout le monde s’est laissé gagné par le “trash talking”. Moi-même, je me suis laissé prendre bêtement. Avant, il était plus calme. Je le trouve un peu plus véhément sur la fin”, poursuit, hilare, l’entraîneur du CBC. Finalement, tout ça était plutôt bon enfant. Le mot de la fin pour... Laurent Dreyfuss. “J’aurai aimé ne pas jouer aujourd’hui, mais le 10e joueur n’est pas venu. J’ai 42 ans, je ne suis pas éternel.” Dommage.
F-X. R.
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