13 septembre 2007

REUNION : Parata a les crocs

“Tant qu’il a les pieds sur terre, Laurent est un joueur redoutable”, tempère son entraîneur Fred Robert. Mardi soir, Laurent Parata a pourtant passé plus de temps dans les airs que sur le parquet, mettant à profit ses qualités athlétiques (1,94 m, 80 kg) pour “planter” 28 points et guider Saint-Pierre vers une deuxième victoire d’affilée face au Tampon, cette fois en Coupe (94-81). “J’ai un peu fait le spectacle”, admet le filiforme ailier saint-pierrois (27 ans).

Deux victoires de rang face au Tampon, c’est une entrée en matière idéale... Laurent Parata : “On gagne, c’est l’essentiel. On devait prendre un ascendant psychologique sur eux, c’est fait. La manière, on ne regarde pas encore. Le Tampon a une très bonne équipe. Heureusement, ils ne sont pas aussi costauds que prévu en-dessous. Sinon, ça aurait été l’équipe à battre.

Quelle importance revêtait le match de mardi soir ? La Coupe, c’est quitte ou double. Il ne fallait pas regarder les Tamponnais. Une défaite aurait gâché une grosse partie du championnat. Cette saison, on a l’occasion de recevoir une équipe de N3, ça va être une première pour Saint-Pierre (le vainqueur régional du Trophée Coupe de France, sera opposé à une équipe mahoraise en finale de zone océan Indien. En cas de victoire, il jouera un 32es de finale le 2 février 2008 à la Réunion contre une équipe métropolitaine). La route n’est pas encore ouverte... Il faut l’envisager comme ça, même si elle ne l’est pas encore. Notre premier objectif est de prendre une revanche sur Mayotte. La saison dernière, ils (l’équipe Jeux d’Afrique) nous avaient battus à Mandela, alors qu’il y avait la carotte pour partir au Creusot. C’était quand même un beau voyage. Si on arrive en finale, on a une revanche à prendre sur eux, ou du moins, sur l’équipe qui va représenter Mayotte, pour remettre les points sur les “i”. Notre deuxième objectif sera de jouer la CCCOI (réservée au vainqueur de la première phase).

On vous a senti très affûté mardi. Quel est votre rôle ? Mon rôle, c’est d’apporter un truc en plus à l’équipe. Je ne tire pas, je ne joue qu’en percussion. Il me manque mon adresse. Je me suis blessé au pouce aux Jeux des Îles, ça a un peu déréglé mon geste. Ce sera un plus de pouvoir avoir mon shoot en milieu de championnat.

Quelle est la force de Saint-Pierre cette saison ? Notre force, c’est qu’on n’est pas prêts. On a des gars en méforme totale, ça pèse sur le groupe et on arrive encore à gagner. On a une grosse marge de progression. Si tout le monde pousse dans la même direction, on peut faire quelque chose de bien cette année. En tout cas, on va essayer de faire mieux que la saison dernière.”

Propos recueillis par F-X. R.


- UN SECOND CHOC POUR FINIR BCD - Saint-André, ce soir à Champ Fleuri, c’est le second duel “100% R1” de ces quarts de finale. “On va tenter le tout pour le tout en Coupe”, prévient Aldo Bourly, le coach saint-andréen, qui fait d’ores et déjà une croix sur son déplacement au Tampon, samedi. “Le Tampon est au-dessus et aura soif de victoires après ses deux défaites face à Saint-Pierre. Nous, nous ne sommes pas au top physiquement. Ça veut dire qu’on va passer sous le rouleau.” Ce soir, Saint-André voudra confirmer son carton (90-62) face aux Aiglons samedi dernier, tandis que le BCD tentera de rectifier le tir après sa courte défaîte au Port (74-70 a.p.). “La Coupe, c’est une bonne préparation pour le championnat”, estime l’intérieur dionysien Frédéric Payet, l’un des deux transfuges (avec Alain Sinama) du BCSA à l’intersaison. “Pour moi, Saint-André est une équipe comme les autres, même si j’y ai joué quatre ans. Pour Alain, ce sera plus un derby, parce qu’il est de là-bas.”




- LUXATION POUR TOULON Les mamans présentes mardi soir dans les gradins de Mandela ont aussitôt caché les yeux des marmailles. Il faut dire qu’on avait mal pour lui. Dans la dernière minute de Saint-Pierre - La Tamponnaise, Eddy Toulon, à la lutte au rebond offensif, s’est retourné le pouce droit. “La balle était dans mes mains. Au lieu de prendre le ballon, un des saint-pierrois a tapé dans mon doigt. Dès que je suis retombé sur le sol, j’ai vu mon pouce vraiment bien bien déboîté.” L’intérieur tamponnais a crié à tout le monde de “tirer fort” sur ledit pouce, mais personne n’est parvenu à le lui remettre en place. Aucun médecin n’étant présent dans le gymnase, le malheureux a même dû regarder les dernières secondes du match, le doigt en équerre, avant qu’on l’emmène à l’hôpital. “Ils m’ont anesthésié et me l’ont replacé. Même aujourd’hui, j’ai encore des douleurs”, expliquait-il hier, le pouce soutenu par une attelle. “C’est une grosse luxation, j’en ai pour trois semaines. Comme le ligament a été touché, je dois attendre que la douleur s’estompe.”