13 septembre 2007

CÔTE DE IVOIRE : Can de basket-ball - Affaire ‘’surfacturation de la communication’’ par le ministère des sports - La fuite en avant du président de l

Les sélections nationales hommes et dames ont participé en juillet dernier, aux jeux africains d’Alger 2007. Revenus de ces compétitions, les Eléphants basketteurs ont participé du 14 au 26 août dernier, à Luanda (en Angola) au 24è championnat d’Afrique masculin des Nations.


Les mauvais résultats et l’inorganisation de la fédération que Koré Moïse veut cacher

A Alger, les deux équipes (H et D) n’ont remporté aucune médaille. Rentrée bredouille de cette compétition, la sélection masculine a mis le cap sur Luanda où la campagne de la Can a également été un échec cuisant. Pourtant, la sélection ivoirienne a été renforcée par des professionnels venus des Etats-Unis, de France et de bien d’autres pays européens pour défendre les couleurs de leur pays, en Algérie et en Angola. Mais cela n’a pas empêché le fiasco des basketteurs ivoiriens. Au contraire des handballeuses, des judokas, des lutteurs, des karatéka, des taekwondo –in et des athlètes qui ont glané 15 médailles (3 d’argent et 12 de bronze). Face aux résultats décevants du basket-ball ivoirien, certains acteurs et dirigeants de la balle au panier pointent un doigt accusateur sur le président de la Fibb qui a pris cette discipline, disent-ils, en otage. « La fédération est réduite à 3 personnes. Le président Koré Moïse, son vice-président Adji Mathieu et Manet. Excédés par les agissements d’affairiste de Koré Moïse, l’ex-directeur technique Amichia, l’ex-secrétaire général Guillaume Fanguinou, la cheville ouvrière de l’organisation des compétitions, Bah Florent et bien d’autres personnalités de cette discipline ont claqué la porte, ou pris leurs distances », nous a confié une source qui a requis l’anonymat. Parlant de la mauvaise organisation de la Fibb, nous avons pour preuve, les arrivées, de manière individuelle des basketteurs ivoiriens à Alger, à quelques heures de leur entrée en compétition. Un athlète ivoirien qui avait déjà évolué avec l’une des sélections de France a même joué avec les Eléphants. Heureusement que l’équipe ivoirienne avait déjà perdu ses matches et que par conséquent la réserve formulée par leurs adversaires n’a pas eu d’effet. Aussi l’encadrement technique a-t-il été déstabilisé, à quelques jours des jeux, quand le DTN Amichia et le coach Djadji Clément ont été écartés au profit d’un technicien français. D’ailleurs, le coach est parti d’Abidjan, les derniers jours du début de la compétition. Quant au DTN, il n’a pas été associé au choix des joueurs. Il y a également que, des stages et regroupements ont été annoncés pour la préparation de l’équipe nationale, mais qui n’ont jamais eu lieu. Outre la mauvaise organisation de la Fibb, il y a également les mauvais agissements du pasteur -président.

Les agissements déplacés du pasteur-président

Dans quelle République sommes-nous ? Celle où les uns n’ont aucun respect pour la hiérarchie, sommes-nous tentés de répondre. Le cas du président de la Fibb est patent. En effet, avant le voyage d’Alger, il était prévu que tous les athlètes et toute la délégation ivoirienne partent d’Abidjan. En accord sur cette mesure avec toutes les fédérations, la Fibb n’a pas respecté cette disposition. Non seulement les basketteurs (H) et leur président ont manqué à l’appel à l’aéroport avant le départ de la délégation ivoirienne, mais la liste des joueurs susceptibles de porter le maillot de l’équipe nationale n’était pas connue. Mais après leur absence à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny où des billets d’avion avaient été réservés pour eux, la Fibb a déposé une facture de 10 millions de francs Cfa sur la table de l’Office national des sports (ONS) pour se faire rembourser les frais de transport des athlètes venus des quatre coins du monde. Or, cette dépense ne figurait pas dans la communication du ministère des sports. Pour la campagne angolaise, le président Koré Moïse a fait une prévision budgétaire de 54.871.200 francs Cfa. Prenant en compte le transport des athlètes dont les uns partiront d’Abidjan, et les autres de Paris. Avec comme plans de vol suivants : Abidjan-Luanda-Abidjan, Paris-Joburg-Luanda-Abidjan-Joburg-Paris et Paris-Joburg-Luanda-Joburg-Paris. A cette prévision budgétaire, le ministère a ajouté les frais de mission du ministre et du secrétaire administratif et des frais de transport des 20 membres de la délégation (athlètes et encadreurs) au cas où, tout le monde partirait d’Abidjan. Cela en prévision d’un éventuel autre désagrément. Toutefois, le chapitre des départs de Paris n’a pas été supprimé. En somme, environ 12 millions supplémentaires ont été prévus sur la communication qui est passée de 54.871.200 à 66.435.700 francs Cfa. Mais, ce montant, le président de la Fibb, on ne sait par quelle magie, l’a perçu, outre passant la tutelle. Revenu de Luanda où il a géré seul cet argent, puisqu’il est parti sans un financier de la tutelle, Koré Moïse, pour masquer ses frasques et les mauvais résultats de la Can, fait courir dans la presse une folle rumeur de surfacturation de la part du ministère des sports. Alors que d’un, l’argent n’a pas été touché par l’Ons et de deux, la prévision au cas où tout le monde partirait d’Abidjan n’ayant pas été effective, la dépense n’a donc pas été exécutée. « Si une dépense n’est pas prévue dans le document, l’agent comptable ne la prend pas en compte. Nous avons donc prévu le chapitre de la dépense de 12 millions, afin d’éviter qu’on nous présente encore une facture de billets d’avion », a précisé le directeur de l’Ons, Douhou Pierre. En somme, le président de la Fibb accuse le ministère, alors que seul lui a vu la couleur des 66 millions et n’a pas encore fait le point financier de la campagne d’Angola d’où il est revenu sans laurier.



Alexis Kouahio