REUNION : Un stage sous haute intensité
C’est ce qu’on appelle prendre de la hauteur. Après leur stage de quinze jours à Nantes du 6 au 20 juillet, les 12 sélectionnés pour les Jeux ont posé leurs bagages dans les chambres du CREPS de la Plaine des Cafres, pour un stage en altitude qui prendra fin ce soir. A J-9 avant leur entrée dans les Jeux.
C’est dans le cadre buccolique du CREPS de la Plaine des Cafres que les basketteurs réunionnais se sont isolés, de mardi à aujourd’hui, afin de se peaufiner les derniers réglages avant leurs grands débuts aux Jeux des ïles, le 11 août à Tananarive, face au perdant de Comores - Mayotte. “Ici, on a tout”, explique Miguel Martinez, le sélectionneur. Même si le temps n’était pas de la fête à leur arrivée mardi. “La pluie et le froid, ça nous prépare pour Mada, où il fera sûrement mauvais temps.” Hier matin, sur la piste ocre du CREPS de la Plaine des Cafres, ils étaient quelques (courageux) athlètes à se jauger dans la fraîcheur des hauts, au ras des nuages blancs mais sous un ciel bleu azur, avec les Jeux de Mada dans le viseur. C’est bien connu, les basketteurs goûtent peu les basses températures.
“Canalyser les joueurs”
Dans le gymnase attenant à la piste, un demi-cylindre résonnant au bruit des ballons oranges, les 12 sélectionnés pour les Jeux ont donc fait chauffer le taraflex. Comme leurs homologues féminines, quelques jours plus tôt. Une séance matinale intense, animée par les dribbles chaloupés du leader Florent Eleleara ou la hargne défensive du pivot Cédric Charlette. A de nombreuses reprises, Miguel Martinez et son adjoint Georges Assassa se sont pris à sourire, devant la débordante énergie déployée par leurs joueurs, tantôt euphoriques tantôt vexés de perdre. Cette intensité, “c’est un bon signe pour nous, ça prouve que les joueurs en veulent, qu’ils n’aiment pas les ratés”, estime Georges Assassa, soucieux de ranger les plots avant qu’ils ne s’envolent. “Il y en a déjà deux qui ont volé ! J’aurais pu en placer plus dans le fond pour voir, mais notre rôle, à Miguel et à moi, est aussi de veiller à canalyser les joueurs, de façon à ce que ça ne dégénère pas.” Mais hier, l’agitation était saine. Juste ce qu’il faut pour ne pas être destabilisé par le tumultueux contexte de Mada, d’ici une semaine. “Devant 2.000 spectateurs, certains peuvent se mettre une pression en se disant que chaque action est celle de leur vie”, poursuit Assassa. En ce sens, Miguel Martinez n’a rien laissé au hasard, tapissant les murs du CREPS d’articles de presse extraits du quotidien l’Express de Madagascar. “Pour que les joueurs prennent connaissance de leurs adversaires et qu’ils aient conscience de la ferveur pour le basket dans la Grande île”, insiste l’interessé. Après l’entraînement matinal, le meneur Rudy Picardo n’avait qu’une idée en tête. “On doit continuer à travailler pour défendre notre médaille d’or.” Et gravir à nouveau les sommets.
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