ILE MAURICE : Sélection féminine
Cherche sparring-partners désespérément
À un peu plus d'un mois du coup d'envoi des 7es Jeux des îles, la sélection féminine de basket-ball est toujours à la recherche de sparring-partners. Certes, des test-matches ont été organisés face à des équipes masculines. Il n'en demeure pas moins toutefois que nos basketteuses et leurs encadreurs n'ont pas suffisamment de repères afin de mieux se situer dans l'optique des JIOI.
Après avoir frôlé une qualification pour la finale et avoir dû se contenter de la médaille de bronze à l'arrivée en 2003, les Mauriciennes cherchent à coup sûr à aspirer à mieux. Toutefois, possèdent-elles les moyens de leurs ambitions ? " Certes, un gros travail a été entamé depuis le début de cette année. Toutefois, notre problème majeur réside dans cette absence de sparring-partners. Il nous est difficile d'effectuer un bilan et nous n'avons aucune idée où nous situer ", déplore l'entraîneur national, Vincent Boitier. Et d'ajouter : " Nous avons affronté des équipes masculines, mais il demeure évident que les filles hésitent à s'engager en raison de contacts physiques. De ce fait, il est difficile d'effectuer une évaluation, surtout au niveau tactique. "
Les démarches effectuées par les dirigeants de la fédération se sont avérées vaines jusqu'ici, et il semblerait que les basketteuses aborderont l'échéance du mois prochain quelque peu dans l'inconnu. Contacté hier, Michael Cheung, président de la fédération, a laissé entendre qu'en raison de démarches infructueuses, tout porte à croire qu'un stage au niveau local sera organisé. Toujours est-il qu'il n'existe pas de démotivation au sein du groupe. Même si quelques joueuses étaient absentes pour des raisons de santé lors de la séance d'entraînement tenue hier soir au gymnase de Phoenix, on ressent tout de même une certaine envie de bien faire.
Le basket-ball féminin peut-il être considéré comme un parent pauvre du sport mauricien ? On a encore en mémoire le triste 2-80 concédé face à Madagascar aux Jeux des îles de 1993 aux Seychelles. Ce temps semble révolu quand on prend en considération le fait que nos basketteuses ont longtemps tenu tête aux Réunionnaises quatre ans de cela en demi-finales avant de ne s'incliner que de cinq points (40-45). Qui plus est, six joueuses en action aux derniers JIOI ont de nouveau été sollicitées et pourront ainsi faire valoir leur expérience. Parmi, on retrouve Christine Louise-Risacher et Héloïse Adam, qui résident à l'île de la Réunion et en Australie respectivement. " Christine évolue au sein de l'équipe du Tampon vice-championne de l'île sœur. Elle nous sera d'une grande aide en raison de sa taille. De son côté, Héloïse possède beaucoup de qualités, surtout au niveau de l'agilité ", soutient Vincent Boitier. Ce dernier misera donc sur la collectivité pour tenter de tenir la gageure dans la Grande île.
" Les joueuses devront également être fortes psychologiquement. Lors des rencontres au niveau local, elles évoluent dans un gymnase clairsemé. À Madagascar, le gymnase sera sans nul doute bondé. Cela leur mettra de la pression supplémentaire, mais elles auront à faire abstraction de tout cela. D'autant que j'estime que l'équipe possède une marge de progression ", enchaîne l'entraîneur national. Face aux Seychelles et à Madagascar, les Mauriciennes devront donc prouver qu'à cœur vaillant rien d'impossible.
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