08 mai 2007

REUNION : Le cœur n’y était pas


Vingt-quatre heures après leur cruelle défaite face aux Malgaches de Sotrata, les joueuses du BCD l’ont largement emporté, sans briller, face aux Mahoraises du BC M’Tsapere (95-54). Mais le cœur n’y était pas.

En temps normal, les filles du BCD auraient célébré comme il se doit ce large succès face au BC M’Tsapere, champion de Mayotte en titre. Une victoire de plus de quarante points face à un adversaire qu’elles retrouveront dès samedi à l’occasion de la finale régionale qualificative pour le final-four de N3 en métropole, en théorie, la performance est plus que flatteuse. Mais, hier soir, les têtes des Dionysiennes n’étaient pas à la fête. Leur esprit était encore à cette maudite défaite concédée la veille face aux Malgaches de Sotrata qui, à moins d’un miracle, les prive d’une victoire tant espérée dans la compétition. Heureusement, hier, les joueuses d’Harry Sépéroumal n’ont pas eu à forcer leur talent pour venir à bout d’une équipe mahoraise courage mais très limitée... Sans briller, les Dionysiennes n’ont pas attendu longtemps pour plier la rencontre. Malgré une surprenante maladresse, elles parviennent à se mettre à l’abri dès le premier quart-temps (9-25). Le coach dionysien se payant même le luxe de faire tourner intégralement son banc dans ce premier acte.

Eléonore Bon confirme

La suite ressemble à une longue et soporifique séance d’entraînement dans un gymnase de Champ-Fleuri assoupi. À la pause, le BCD mène déjà de trente points (21-51). Le troisième quart-temps est du même tonneau mais permet tout de même d’admirer la belle prestation d’Eléonore Bon qui, comme souvent depuis quelques semaines, s’affirme comme l’une des meilleures marqueuses de son équipe (17 pts). Intraitable au rebond, la jeune dionysienne, encore cadette, s’affirme ainsi match après match comme une valeur sûre du système d’Harry Sépéroumal. En fin de rencontre, quelques coups de génie de Maëva Zemire (une autre cadette qui a le vent en poupe) permettent aux spectateurs de sortir quelque peu de leur torpeur. Mais rien de plus Les coéquipières d’Évelyne Fari s’imposent finalement 95-54 et savent désormais qu’elles ne devraient pas trembler, samedi, en finale régionale de N3. Insuffisant pour consoler des Dionysiennes qui n’ont toujours pas digéré leur rendez-vous manqué vingt-quatre heures plus tôt. Non, hier soir, le cœur n’y était pas.

Florent Turpin