09 avril 2007

CAMEROU : Konaté Obah : Le Cameroun peut être repêché

L’entraîneur national de basket-ball messieurs dresse le bilan du tournoi zonal de Kinshasa.

Propos recueillis par Eric Vincent Fomo (Stagiaire)


Vous venez de prendre part au tournoi de la zone 4 de basket-ball à Kinshasa, qualificatif aux prochains Jeux Africains. Quel bilan faites vous à l’issue de ce tournoi ?

La compétition a regroupé cinq pays : la Rd Congo, le Congo, le Tchad, le Gabon et le Cameroun. La République centrafricaine, qui fait partie de la zone IV, était déjà qualifiée. C’est pourquoi nous sommes allés nous battre pour la 1ère place afin de rejoindre la Rca à la qualification. Nous avons eu cinq journées de compétition où chaque équipe avait une journée de repos. La nôtre coïncidait avec la dernière journée de compétition. A l’issue de cette compétition, nous avons gagné trois matches, et perdu un seul devant la Rdc, le pays organisateur. Ils nous ont vaincu avec quatre points d’écart. Ce qui nous a donné sept points et la deuxième place à l’issue du tournoi.

Qu’est ce qui explique la défaite contre la Rdc ?

Nous avons fait une bonne préparation, mais il nous a manqué l’expérience de la compétition. Physiquement, les joueurs étaient au point. Techniquement et tactiquement, ils ont donné ce dont ils étaient capables. Mais, nous avions devant nous des joueurs de Rdc que nous avons battu à Dakar au Sénégal en 2004 lors de la Can juniors (le Cameroun avait obtenu la médaille d’argent derrière le Nigeria Ndlr), qui ont cependant continué à travailler et à jouer ensemble. Alors que dans le même temps, tous mes gars, à l’exception de Manyaka et Ellong, sont allés aux Etats-Unis. Tous les autres joueurs présents à Kinshasa étaient nouveaux et ont simplement découvert la compétition internationale. J’ai leur ai d’ailleurs dit qu’on aurait pu jouer contre cette équipe dix matches, qu’elle nous aurait toujours battu avec l’écart d’un, de deux points. Jusqu’à ce que nous ayons aussi acquis une certaine expérience de la haute compétition qui nous aurait permis de les battre. C’est le mois de préparation que nous avons eu pour préparer l’équipe tant physiquement, techniquement que tactiquement qui nous a permis de terminer deuxième.

Cette deuxième place offre-t-elle des perspectives de compétitions?

Cette deuxième place nous donne la qualification pour la Coupe d’Afrique des nations, qui se déroulera en Angola en août 2007 pour les garçons et à Dakar au Sénégal pour les filles. En ce qui concerne les jeux Africains, la Fédération internationale de basket-ball (Fiba) a pensé qu’il y avait une place qui devrait être récupérée en terme de repêchage pour compléter les poules. Nous croisons les doigts, espérant que ce soit nous. Tout comme il peut y avoir repêchage dans une autre zone. La Fiba va nous fixer là-dessus dans une semaine. Hormis ça, rien ne se profile à l’horizon, à moins qu’on soit invité à un tournoi comme cela se fait souvent.

Dans cette expectative, que deviennent les joueurs ?

On est revenu de Kinshasa dimanche, les enfants rentrent dans leurs clubs. Ils vont prendre part aux Jeux universitaires [du 21 au 28 avril 2007 à Ngaoundéré] où je serais également pour essayer de trouver de nouveaux joueurs qui peuvent intégrer l’équipe nationale. Et, à la fin du mois, on va rentrer en stage pour une semaine. On va se réunir comme ça une semaine par mois en attendant d’arriver à Alger pour avoir un fond de jeu plus assis. Maintenant, pour mettre des joueurs en stage, il faut des moyens. Nous allons contacter la fédération pour qu’elle nous dise si elle est déjà d’accord avec ce projet, et si elle est prête à mettre les moyens nécessaires. Sinon, on va faire comme d’habitude, à la camerounaise : chacun reste chez lui, le jour où on se réunit pour un stage, on le fait et on se débrouille devant comme on peut.