MAROC : WAC-FRMBB : question d'interprétation

Chacun des deux parties s'appuie sur les textes

C'est une question d'interprétation de texte entre le Wydad et la Fédération royale marocaine de basket-ball.
Tout a commencé lorsque le WAC a jugé que l'un des employés de la FRMBB, le secrétaire général, pour ne pas le nommer, a été derrière les déboires qui touchent le grand club bidaoui. C'est le cas du joueur sénégalais qui a déclenché cette situation que l'on qualifie de «normale» dans le milieu sportif.

Plusieurs points ont été la pomme de discorde entre le club casablancais et la FRMBB. Après avoir donné une conférence de presse au sujet des enregistrements qui auraient impliqué le SG de la fédé accusé de vouloir «corrompre» un joueur des Rouges, la tension est montée d'un cran entre les deux parties concernant la qualification du joueur sénégalais qui évoluait au Qatar ! La FQBB (Fédération du Qatar de basket-ball) avait envoyé un fax au directeur administratif de la FRMBB lui signifiant que ledit joueur ne peut jouer avec le WAC puisqu'il est en contrat avec le club Al Ahly (Qatar) saison 2006-2007 !

«Mais nous avons une licence et des écrits de la FRMBB qui nous autorisent à enrôler le joueur Sarr ! Un document signé par le président de la commission juridique et de discipline est on ne peut plus claire ! Il y affirme qu'à cause du mutisme de la FQBB qui dépasse le délai de réponse permis par la loi notre joueur est autorisé à porter nos couleurs. Et puis si Al Ahly n'est pas d'accord, il n'a qu'à écrire à la FIBA !», dit le président du WAC Mourad Sadki.

Du côté de la FRMBB, la position est tout aussi claire : «Les textes affirment que s'il y a transfert d'un joueur d'un continent vers un autre, cela est du ressort de la FIBA. Ceux qui, de la FRMBB, ont délivré au WAC une licence du joueur sénégalais ont été induits en erreur. Et nous ne pouvons pas continuer à cautionner l'erreur. La ratification du règlement en 2004 nous met en position de refuser ce transfert. Puis les correspondances en provenance du club Al Ahly du Qatar affirment que le joueur en question n'a pas et ne peut pas avoir une lettre de sortie.

Car il est toujours joueur à Al Ahly !! Mais ce dont je suis sûr, c'est que le comité du Wydad pour lequel j'ai du grand respect est poussé par des individus connus dans le milieu pour être des mercenaires. Le WAC, j'en suis persuadé, est victime de certains qui veulent régler leurs problèmes avec la fédé.

Je dis à ces personnes qu'elles n'auront rien à gagner. Sauf à mettre le grand WAC dans des situations difficiles par leurs agissements douteux et connus de tous!» Ce sont là les paroles du président de la FRMBB ! Le président du Wydad nous a fait parvenir la chronologie de ce que l'on appelle «l'affaire » : le 28/12/ 2006, le WAC adresse une demande et lettre de sortie à la FRMBB en précisant que le joueur Sarr Ibou a joué dans le club Al Ahly de Qatar.

Le 24/01/2007, la FRMBB engage la procédure et répond au WAC par la qualification du joueur tout en faisant signer un engagement au WAC que ce dernier assume toute responsabilité si Sarr a signé dans un club autre que Al Ahly ! Le 27/ 01/2007, le MAS dépose une réserve contre le joueur comme quoi il est toujours en activité au Qatar. La réserve est irrecevable le 19/01/2007. Le 03/02/2007, l'ASS dépose, elle aussi, une réserve contre Sarr.

La réserve slaouie est également irrecevable ! Le Commission juridique et Discipline déclarent le joueur qualifié au WAC. Le 17/02/2007, réserve émise par l'IRT sur la qualification du joueur sus-cité. La commission fédérale confirme la qualification et démontre les agissements d'une tierce personne qui complote contre le Wydad à partir d'un fax autre que celui de la FRMBB ! Le 30/03/2007, le WAC reçoit un fax surprenant de la FRMBB suspendant le joueur Sarr licence n°35375 du 30/03 / 2007 jusqu'à la fin de la saison 2007-2008, et imposant de faire rejouer la rencontre WAC-IRT dans une date ultérieure. Le président du Wydad demande : «Le WAC ne demande que son droit !» le président de la FRMBB : «la FRMBB n'enfreint jamais les règlements.
Si cela se trouve, le fauteur de trouble sera puni quel que soit son rang !»


Mohamed Mellouk | LE MATIN