TUNISIE : La sélection féminine prépare les Jeux africains et le championnat d'Afrique des nations

Le basket-ball tunisien est à la recherche d’une place au soleil, lui qui est le parent pauvre des disciplines collectives. Comment compte-t-il passer au palier supérieur, notamment chez les féminines ? Naceur Ghrib, le DTN, donne son avis.
«La sélection nationale senior entame un cycle de préparation devant la mener à deux échéances africaines pour cette année. Il y aura d’abord les Jeux africains d’Alger, prévus en juillet 2007, et quelque temps après, le championnat d’Afrique qui se tiendra au cours de la seconde quinzaine du mois de septembre 2007. Pour cette dernière compétition qui renferme le gotha du basket-ball continental, nos chances sont minimes. Un podium serait le bienvenu, mais en étant réaliste, cela constituerait un exploit. Je m’explique : avec le groupe de joueuses actuelles, nous travaillons surtout pour l’avenir. Notre objectif principal est la Coupe d’Afrique 2009. Il faut reconnaître qu’actuellement, nous n’avons pas encore une équipe vraiment compétitive. Elle est composée de jeunes éléments qui manquent d’expérience. C’est une sélection en devenir et nous n’avons gardé de sa devancière que quatre joueuses, pour le moment. Il s’agit de Fatma Zaghrouba, Faïza Soudani, Thouraya Adsi et Aïda Soltani. La plupart des internationales sont donc âgées de moins de 19 ans. Par conséquent, il faut leur donner le temps de mûrir et dans ce contexte, plus elles travailleront, plus elles progresseront. Au cours de ces vacances scolaires, elles sont entrées en stage pour un programme de travail consistant, ce que malheureusement nos clubs sont incapables de faire pour le moment. Consciente de cette lacune, la Ftbb cherche à assurer une certaine continuité dans le travail pour raccourcir au maximum les périodes creuses, notamment au cours de l’intersaison. Le travail se poursuivra sur le même rythme, même après ces échéances officielles. En outre, au cours de la saison, des regroupements hebdomadaires de trois jours, selon la disponibilité des joueuses, devrait permettre d’assurer un travail physique et spécifique. Cela se fera au niveau des régions pour éviter les nombreux déplacements. Il y aura un entraîneur national à la tête de trois pôles régionaux. Riadh Ben Abdallah couvrira la région de Tunis, Fayçal Hammami celle de Sfax et Habib Bayoudhi celle du cap Bon. Sans un travail pareil, nous tarderons à avancer et nous ne pourrons pas avoir des ambitions.»
Camélia TEBBI