10 décembre 2006

CAMEROUN : Francis Kemloh : “Nous comptons organiser une gestion participative ”

Président par intérim de la ligue provinciale de basket-ball du Littoral.

Comment jugez vous le niveau du tournoi d’ouverture qui s’est déroulé dimanche dernier ?

Le tournoi s’est passé dans des conditions peu ordinaires parce que la compétition a eu lieu au moment où se déroulaient la coupe du Cameroun, qui marque la fin des activités sportives dans l’ensemble du territoire national à Yaoundé et la cérémonie de clôture du Ngondo à Douala. Ces deux évènements extérieurs ont pesé sur l’affluence générale.
Si l’organisation a tenu compte du Ngondo, il n’en a pas été de même pour la finale de la coupe du Cameroun parce que l’information officielle n’est sortie que la veille. Sur ce coup-là, on n’a rien à se reprocher. Qu’à cela ne tienne, on a eu une surprise agréable, la présence effective des équipes dont 14 sur 16 se sont manifesté, et aussi la présence des inconditionnels du basket. Je pense que c’est acceptable, du point de vue de la mobilisation populaire et sportive.

Et en ce qui concerne la performance des joueurs ?

Les joueurs n’étaient pas au top physiquement parce qu’ils sortent des vacances. Ceux d’entre eux qui se sont exercé pendant l’inter saison étaient plus en jambe, notamment les Jeunes et les Vétérans. Au niveau des Dames, c’était un peu plus laborieux même si on a remarqué quelques-unes parmi elles. Je crois qu’il y a de la matière au niveau des filles et avec beaucoup d’abnégation et de travail, on revivra l’époque des grandes joueuses que nous avions. Au niveau physique, le gabarit reste à parfaire. Et pour cela, il faut aller au fin fond des quartiers. Ce qui nécessite de travailler avec les responsables des ligues départementales et d’arrondissement pour dénicher les potentialités qui hésitent encore à venir au niveau supérieur. Ce système de recrutement devrait nous permettre d’avoir de bons joueurs.

Quelles sont les stratégies que vous comptez mettre en œuvre pour l’envol véritable du basket dans la province du Littoral ?

Le basket vit déjà dans notre province, il faut juste l’améliorer. Il y a les joueurs qu’il faut, mais ce sont les dirigeants et les sponsors qui manquent. Vous avez vu comment des dirigeants ses sont bagarrés pour les sponsors lors de la dernière finale de la coupe du Cameroun. Sur ce plan précis, ce que nous entendons faire, c’est une gestion participative à travers les travaux en groupe. Le véritable problème au basket, c’est celui de la répartition des fonds. On a des sponsors qui nous aident mais le problème vient de ce que les fruits ne sont pas partagés de manière équitable. Ce qui crée des frustrations chez les uns et le autres. Nous comptons mettre sur pied une forme de régie publicitaire à trois : au centre la ligue, le sponsor en appui avec le financement, et les média pour la promotion.

On a noté l’absence de deux gros calibres de basket dans la province du Littoral à savoir Phénix et Noga Air Force. Les compétitions de la ligue peuvent-elles se disputer sans ces deux équipes ?

Il ne s’agissait que d’un tournoi de lancement de la nouvelle saison. Seules les équipes qui se sentaient prêtes sont venues. M. Nduku le président de Phénix était néanmoins présent et a même participé à la compétition. Noga Air Force a quelques problèmes de discipline qui expliquent sa suspension. Mais j’ose croire que d’ici peu, les choses rentreront dans l’ordre et que l’équipe de M. Angellin Nyobé reprendra la compétition car cette équipe a un grand potentiel en ce qui concerne les joueurs.

Par Frédéric BOUNGOU