09 septembre 2006

TUNISIE : Des progrès concrets enfin?


Cela fait des années que nous suivons et écrivons sur le championnat de la Nationale A. A chaque début de saison, nous émettons souvent le même vœu : retrouver la splendeur et le charme d’un championnat qui drainait les foules. C’est qu’avec les années, tout le monde admet que le championnat perd, petit à petit, de sa valeur. Sans s’attarder sur les raisons, on remarque que le basket tunisien est devenu de moins en moins compétitif à cause de la baisse du niveau du championnat. Clubs, joueurs, entraîneurs, arbitres, sponsors (de plus en plus fugitifs) et fédération font de leur mieux, mais le contexte est tellement hostile. La fugue des formateurs compétents, les problèmes de formation au sein des clubs, la régression de plusieurs bastions du basket, le manque de finances, la qualité moyenne du spectacle présenté, la méfiance entre arbitres et clubs, la faible médiatisation des matches du championnat, la difficulté de trouver des dirigeants dévoués et disponibles, les conflits qui naissent de temps à autre dans les clubs et les caprices des meilleurs joueurs du championnat sont tous des symptômes évidents qui peuvent expliquer pourquoi le championnat est moins attractif qu’avant. L’espoir? Il existe bel et bien malgré tous ces symptômes. A regarder le championnat de près, on découvre qu’une génération de jeunes joueurs s’est imposée. Ce groupe de joueurs talentueux est né dans un environnement mal structuré, et c’est un miracle. Ces jeunes peuvent ramener — s’ils sont bien encadrés par leurs entraîneurs et dirigeants — les lustres du passé. Des noms : Laghnej, Mouhli, Mokrani, Ben Ghenia, Maghrebi, H’didane, Kenioua, Dhifallah, El Mabrouk, Braâ, Ghayaza, Ben Rejeb et la liste est encore étalée. Les joueurs restent à notre avis, le capital le plus important pour réussir le projet de relance du basket dont on parle depuis des années.

Le retour du joueur étranger

Les douze clubs qui débuteront tout à l’heure auront pour objectif de terminer dans les quatre premiers et passer directement au play-off, c’est à notre avis l’unique intérêt de la première phase dans sa nouvelle formule approuvée lors du conseil fédéral. Les huit restants joueront pour passer au play-off. L’avantage de cette formule est le fait de jouer une fois par semaine, sinon, et comme les autres années, on devra attendre quelques journées pour voir les équipes atteindre un niveau respectable. Entre reprise tardive, intégration de nouvelles recrues, recherche de la forme physique optimale, les entraîneurs savent que les premières journées sont un test édifiant pour juger la qualité de la préparation.
Le championnat verra une autre nouveauté, le retour du joueur étranger huit ans après. Entre-temps, la donne a changé. Notre championnat, et plus précisément nos clubs — crise financière oblige — ont-ils les moyens d’engager des étrangers de qualité? D’après ce qu’on voit, la majorité écrasante des clubs devra recruter des joueurs étrangers au début du play-off. Le raisonnement, à ce propos, est logique. On préfère engager un étranger de qualité (qui coûte assez cher ) pendant trois mois, voire quatre, au lieu de payer des sommes inférieures pour des joueurs de moindre qualité.

La Dalia comme favori…

L’été n’a pas été calme pour les clubs. La moitié a choisi de renouveler son staff technique. Le marché des transferts n’a pas été très actif.
Si le SN, champion en titre, le CA, la JSK (renforcée par le retour de ses cadres), l’USM (qui retrouve l’intenable entraîneur Branislav), EZS (malgré un dégraissage remarquable de son effectif) partent comme favoris, on devrait ajouter à cette liste la DS Grombalia, vainqueur de la coupe 2006. Ce club voit plus haut et ne lésine par sur les moyens. Regroupant déjà des joueurs que l’on pensait finis, comme Ferchichi, El Euch, Belhadj, ou Ben Rejeb, ce club et ces joueurs ont imposé le respect. Emmenée par un entraîneur connaisseur et très ferme, à savoir Zouheïr Mouelhi, la DSG a pu attirer Chehir Ben Zekri, Tahar Snoussi et Issam Ben Douissa. Avec cet effectif, ce serait irrationnel de mettre la DSG parmi les clubs qui lutteront pour le maintien.
L’ouverture promet déjà avec trois chocs séduisants : CA-JSK, USM-EZS et un SN-DSG qui rappelle la finale de la coupe 2006.
Rafik EL HERGUEM

Le programme

Salle Ben Ammar - La Goulette

17.00 : EOGK-ESR
Kenani, Ben Zineb
Salle 7 Novembre- Nabeul
17.00 : SN-DSG
Maâlel, Mzali
Salle Mégrine Chahed
17.00 : CSC-CAB
Ben Letaïfa, Langar
Salle Gorjani
17.00 : CA-JSK
Dardour, Ksontini
Salle Monastir
17.00 : USM-EZS
Mbarek, Aloulou
Salle olympique-Sousse
17.00 : ESS-SSK
Amri, Annabi

Transferts

- CA : Sami Temimi (retour de prêt)
- JSK : Hédi Hamrouni (ASH), Marouène Kechrid et Atef Maoua (retour de prêt)
- DSGrombalia : Tahar Senoussi, Issam Ben Douissa (ESR), Mohamed Ben Rejeb (ASM) et Chekir Ben Zekri (prêt d’EZS)
- USM : Amine Maghrebi (ASM)

Entraîneurs

- SN : Faouzi Madhi (nouveau)
- JSK : Walid El Gharbi (nouveau)
- EZS : Mongi Cheour (nouveau)
- USM : James Branislav (nouveau)
- CA : Hatem Mamlouk et Mounir Nefzi (nouveaux)
- ESR : Mohamed Zouali (maintenu)
- CSC : Abdessattar Elloumi (nouveau)
- ESS : Mohamed Toumi (maintenu)
- DSG : Zouheïr Mouelhi (maintenu)
- SS Kasserine : Sami Telili (maintenu)
- EOGK : Cherif Ben Ameur (maintenu)
- CAB : Youssef Aïssiou (maintenu)