TUNISIE : Riadh Ben Abdallah, entraîneur national - «Nous manquons d’agressivité»
Le nouvel entraîneur de l’équipe nationale féminine de basket-ball est Riadh Ben Abdallah, un ancien joueur qui évoluait au sein de l’Avenir Sportif de La Marsa. Il a fait partie de l’équipe nationale cadette, junior et senior de l'époque.
Professeur d’éducation physique 3e degré, c’est naturellement qu’il s’est converti à une carrière d’entraîneur. Ses débuts commencèrent avec les jeunes de son club de toujours, l’ASM. Par la suite, il fut appelé à s’occuper de l’encadrement des jeunes de plusieurs clubs à l’instar de l’Espérance Sportive de Tunis.
Son sérieux, son abnégation et la qualité de son travail lui permirent de veiller aux destinées des féminines du Stade Tunisien et du CS Sfaxien, avant de se voir propulsé tout dernièrement à la tête de l’équipe nationale féminine senior.
La Fédération tunisienne de basket-ball, qui avait pris sa décision de se séparer à l’amiable de l’ex-sélectionneur Walid Gharbi, pour des raisons que nous ignorions, se devait de trouver un remplaçant valable pour prendre le train en marche d’ici aux championnats d’Afrique qui se dérouleront au Sénégal en décembre 2007. Son impératif était de choisir une personne compétente jouissant de sa confiance totale ainsi que celle de la direction technique.
Quelle idée portez-vous sur notre équipe nationale?
Etant donné que je connais la majorité des joueuses, les ayant entraînées avec le CSS ou le ST, je peux avancer qu’elles sont fragiles physiquement et manquent d’agressivité, et ce, pour deux raisons principales. D’abord, la faiblesse de la compétition n’est pas pour contribuer à faire avancer les choses et les joueuses ont peu de chances de progresser sérieusement. Ensuite, la qualité des entraînements laisse à désirer. Il faudrait une amélioration surtout au niveau de l’intensité du travail pour éviter de régresser. Mon seul motif de satisfaction, c’est que le groupe est constitué d’éléments ayant une bonne culture du basket-ball.
Comment comptez-vous vous organiser d’ici aux championnats d’Afrique ?
Pour les trois mois à venir, nous débuterons notre travail par un premier stage à Tunis du 9 au 13 juillet, avant de disputer quatre rencontres amicales face à la sélection nationale d’Algérie. Pour la phase qui vient, nous avons prévu trois autres stages à Tunis (du 25 au 29 juillet, du 1er au 7 août et finalement du 9 au 14 août ) avant de nous envoler pour la Syrie. Nous jouerons plusieurs matches tests à travers un tournoi qui regroupera la Jordanie, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, la Syrie et probablement des clubs grecs et turcs. La seconde étape de notre programme de travail s’étalera sur la première moitié du mois de septembre et comportera deux stages à Tunis (du 27 août au 1er septembre et du 3 au 7 septembre) avec un dernier stage en Ukraine au cours duquel nous jouerons des matches amicaux face à des équipes locales.
Juste après, nous organiserons un tournoi international à Tunis du 22 au 29 décembre 2006 où nous accueillerons plusieurs sélections africaines, dont le Sénégal.
Notre effectif actuel est-il capable de jouer les premiers rôles et remplir convenablement sa mission d’ici une année ?
Je vais être franc: il faut avant tout suivre à la lettre le programme que nous avons tracé, tout en travaillant assidûment et sérieusement. Il se pourrait aussi que je fasse appel à d’autres joueuses et mes choix ne sont pas encore définitifs. Par ailleurs, j’aimerais avoir des joueuses motivées qui feront tout pour se surpasser. Une fois que je me serais fait une idée objective et claire sur cette équipe et sur la valeur de la concurrence africaine, à ce moment je pourrais répondre, plus rationnellement à votre question.
Votre mot de la fin ?
L’équipe nationale, c’est la responsabilité de tout le monde. Chacun doit œuvrer pour contribuer à élever le niveau de ce sport, et j’espère que le basket-ball féminin atteindra les sommets de l’Afrique. Aussi, je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter notre joueuse internationale Faïza Soudani pour son mariage et l’appeler à nous rejoindre le plus tôt possible.
Camélia TEBBI
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