08 juin 2006

MAROC : Le Moghreb de Fès crie au scandale !

Décidément, il n'est pas dit que l'on puisse prétendre battre les basketteurs du Détroit chez eux un de ces quatre. Quand ce n'est pas du basket, c'est bien d'autres arguments qu'on met en jeu. En tout cas, Bassime et ses coéquipiers du Moghreb de Fès semblent en avoir eu pour leurs frais. Et à croire les responsables de ladite section, ainsi que les nombreux témoignages recueillis auprès de plusieurs spectateurs ayant risqué le déplacement, c'est bien une sacrée aubaine que d'être revenu chez soi en un seul morceau.

Voici ce qui ressort, entre autre, du fax que vient de recevoir notre journal de la part de Ahmed Mernissi. Le président de la section basket-ball du MAS s'y plaint de la mauvaise gestion de cette partie par les responsables tangérois, et y soulève un certain nombre d'arguments relatifs à plusieurs volets organisationnels, avec en prime une sécurité qui semble avoir fait défaut lors de cette partie. Je cite:
« C'est avec une grande amertume que je vous saisis pour crier fort mon ulcération suite aux événements que mon équipe et moi-même avons vécus samedi dernier.

C'est scandaleux de jouer au basket dans des conditions pareilles : jets de monnaie, de briquets, de pierres, insultes dépassant toutes limites, crachats sur nos visages, mots obscènes, aucune disposition pour accueillir les dirigeants du MAS, mise en scène voulue pour arrêter la partie chaque fois que le MAS revenait à la marque par arrêt du chronomètre suite à une prise qu'on retire au bon vouloir de X… »
M. Mernissi va jusqu'à discréditer complètement la salle de Tanger pour cause de sécurité, et mentionne plusieurs autres arguments, tous versant dans le même sens.

Pourtant, on avait tendance à penser qu'après cet accueil plutôt décent de la part des responsables fassis lors de la première manche, disputée la semaine d'avant au 11 Janvier, le malaise existant entre ces deux grands clubs allait enfin être désamorcé. On pourra constater maintenant – hélas – que rien n'en fut.

D'ailleurs, le président de l'IRT, M. Hartali, va déclarer à l'issue de la partie jouée à Fès, et que son équipe perdit sur une marge de huit points : « Je me félicite de cette grande ambiance où s'est déroulée cette partie…. » Puis il ajoute en chœur avec son coach : « Nous gagnerons à Tanger, et irons en finale ! » Un futur simple et tranchant, alors que dans pareilles circonstances, le conditionnel aurait été plus convenable et approprié, vu la trempe des deux équipes.

Maintenant le Moghreb de Fès aura à rejouer son match d'appui - souffrez l'euphémisme – à Tanger même, dans la même salle, et éventuellement dans pratiquement les mêmes conditions. Une autre mascarade, et d'autres fâcheux événements ?!
Voici un autre argument – s'il en faut un – que cette décision de notre Fédé reste une énorme bévue. N'aurait-il pas été plus logique de faire jouer les belligérants dans une ville neutre et à mi-chemin, au grand plaisir des autres spectateurs qui n'ont pas eu leur chance de voir les leurs qualifiés.

Dans le cas présent, Rabat, Kénitra, ou même Marrakech auraient merveilleusement fait l'affaire !
A méditer par M. Ben Abdennbi et notre Fédé !